Nomade de la lumière

Au crépuscule de sa vie, Claude Monet se souvient de la naissance de sa passion pour la peinture, née de sa rencontre avec Boudin, et le long chemin vers la reconnaissance, semé d’embûches et dominé par la pauvreté.

Par legoffe, le 29 juin 2017

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Notre avis sur Nomade de la lumière

Efa et Rubio rendent un bel hommage à l’immense peintre que fut Claude Monet.

Visuellement, tout d’abord. C’est un superbe album. Les dessins ont un véritable cachet. Le style est affirmé, proche de la peinture, avec une palette de couleurs d’une grande diversité. Nous sommes sur les traces d’un des fondateurs de l’impressionnisme et cela se voit !

Les auteurs prennent ensuite le temps de raconter par le détail tout le cheminement artistique qui va rendre Monet célèbre. Car, comme nombre d’autres artistes, le Normand n’a pas été reconnu tout de suite, loin s’en faut. Il a dû se battre, peindre, peindre et encore peindre, souvent sous les moquerie d’un public et de critiques qui ne goûtaient guère à un art sortant des sentiers battus. La vie va donc être dure avec lui et sa famille, passant parfois par la ruine et la pauvreté.

On pourra reprocher au scénario une mécanique narrative très classique. Mais le choix judicieux des tranches de vie retenues, ainsi que le réel charisme des personnages, font vite oublier ce petit défaut. Nous découvrons Monet sous bien des facettes, avec ses forces et ses faiblesses. C’est très intéressant et toujours vivant.

Cela donne envie de replonger dans son oeuvre et d’apprécier sous un jour nouveau certains de ses tableaux. Les auteurs font régulièrement des clins d’oeil à ses toiles. Ils prennent également le temps, à la fin du livre, de montrer les originaux qui les ont inspirés, avec des commentaires qui apportent un réel plus à la lecture.

Efa et Rubio peuvent être contents de leur travail. Ils ont dépeint avec brio la vie d’un grand maître, pour notre plus grand plaisir et notre plus grand étonnement. Car, on a beau connaître sa vie, on s’étonnera toujours, avec notre regard de citoyens du XXIe siècle, que les contemporains de Monet aient pu être à ce point sévères avec le mouvement naissant de l’impressionnisme.

Par Legoffe, le 29 juin 2017

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