Mon oncle

Lorsqu’il était enfant et qu’il passait ses vacances chez sa grand-mère, le grand plaisir du petit garçon était le rendez vous qu’il avait tous les soirs avec son oncle, devant la télé, à regarder l’homme qui valait 3 milliards. Ce n’était pas tant l’histoire ou Lee Major qui l’attiraient que les cascades et les beignes échangées, car son oncle lui racontait qu’il était cascadeur et que c’était lui que l’on voyait, de dos ou bien ses poings en gros plan, fascinant son petit neveu.

Par olivier, le 27 mars 2012

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Notre avis sur Mon oncle

Certains souvenirs d’enfance peuvent avoir un goût doux amer, avec des images qui reviennent, que l’on reconstruit, des instantanés d’un bonheur simple où le plaisir de partager une aventure, même par procuration, illumine des journées, loin des inquiétudes du monde adulte.
La naïveté appartient aux enfants, à cette période d’innocence où les adultes peuvent encore les faire rêver en inventant des histoires pour leur plus grand plaisir, avant qu’ils ne soient confrontés à la terrible réalité du monde. C’est dans cet imaginaire, à peine décalé de la réalité que l’entraine l’oncle du petit garçon. Pour le simple plaisir de le faire rêver, il enjolive et enrichit sa vie.
Autobiographique ou pas, le récit de Tommy Redolfi sonne juste et il nous offre en quelques pages un condensé d’émotions, de sourires et de tendresse en restant toujours très pudique.
En quelques pages, l’exercice est difficile, mais parfaitement maîtrisé par l’auteur de La perspective Nevski ou de Viktor. Sans en avoir l’air, il aborde des thèmes durs, comme l’enfance confrontée à la maladie ou la mort, sans jamais sombrer dans l’émotion facile. C’est un récit que l’auteur réussit à rendre à la fois poignant et léger.

La collection BN² continue à nous entrainer sur les chemins de l’enfance avec des ouvrages qui ne sont pas des ouvrages jeunesse sous leur faux air de légèreté.

Par Olivier, le 27 mars 2012

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