MON COUSIN DANS LA MORT
Couleurs

Le petit Lucien vient d’enterrer son grand père. En sillonnant le cimetière quelques jours plus tard il y rencontre une jeune fillette qui a un don, celui de discuter avec les morts.
Lucien y apprend donc que son grand père a retrouvé dans la mort un amour de jeunesse qui n’est plus moins que la grand mère de Maurice ce jeune gamin Algérien éloigné de ses parents et de son pays. Ils sont donc "Cousins dans la mort".

Par aub, le 1 janvier 2001

2 avis sur MON COUSIN DANS LA MORT # – Couleurs

Avant de développer j’ai juste à dire que j’ai adoré.
: -)
C’est le genre de BD fraiche, vraie, humaine, cruelle, dure, qui vaut vraiment le détour.
L’histoire est très sympa, originale et a le don au delà de raconter une histoire d’enfants avec leurs rêves, croyances et leurs espérances, de nous parler du difficile problème de la guerre d’Algérie et de l’imigration, avec tous les soucis de racismes qui en découlent.
Le dessin est très agréable, fin et je trouve même léger (sans prendre ce mot péjorativement) si bien que la lecture est fluide et rapide.
J’ai juste un regret, cette BD étant un one shot, hélas il n’y aura pas de suite… Mais je suis sûr que Duprat va nous offrir d’autres belles histoires comme celle-ci.
En tout cas les Editions Petit à Petit jouent dans la cours des grands et s’en sortent à merveille.
Bravo

Cette BD est une édition couleur, de la BD du même nom publiée en noir et blanc en 2001 par les éditions Petit à Petit.

Par AUB, le 17 mars 2004

 
Je ne connais pas la version noir-et-blanc de cette BD : je l’ai lue en couleurs. Sans pouvoir, donc, me baser sur l’œuvre originelle, je peux néanmoins me risquer à affirmer que la palette de couleurs utilisée convient très bien au dessin.

Une histoire d’enfants, des couleurs vives, fraîches… j’avoue m’être un peu laissé tenter en repensant à l’effet que m’avait fait la série "Où le regard ne porte pas".

J’ai beaucoup aimé ce récit. Sous les traits de l’innocence des gamins, il traite quand même des rapports très durs qu’il y a entre eux. Comme on le lit sur la quatrième de couverture (je cite, mais de mémoire) : "Les enfants, à leur âge, n’ont pas tous les éléments pour comprendre". Car sur fond de jeux cruels pendant la récréation, c’est aussi le thème délicat de l’Algérie française qui est abordé.

La réflexion de Lucien qui donne son titre à la BD est bien trouvée. Quelle imagination ! J‘ai donc peut-être été un peu déçu par le fait que le garçonnet et son "cousin" aient entre eux ce rapport que les auteurs développent. Mais cette déception est purement personnelle et tient du "ah, j’avais pensé que peut-être, ça se passerait comme cela.". Donc rien à redire sur le contenu en lui-même. Et puis finalement, c’est très vrai, ce qui ressort de tout ça : les gamins sont avant tout spontanés. Il faut grandir pour analyser avec du recul.

Le tout dans un décor comme ceux qui me sont chers : une bourgade inconnue, théâtre des relations entre les gens. Au niveau des adultes, au niveau des enfants… et même ici au niveau des morts ! Allez, vous aussi, venez à la rencontre de Lucien, de Lili et des autres !
 

Par Sylvestre, le 6 novembre 2005

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