MOI, DRAGON
La Saga

Dans leur château au sein de la capitale du royaume de Ferona, les Belmonth s’apprêtent à fêter l’anniversaire du roi Ferdinand. Made Trofen et son armée prennent ce beau monde par surprise, assiègent la citadelle et provoquent le roi en duel. Mais c’est la fille de ce dernier, Silvia, qui se révèle lors de ces événements. En plus de ses talents guerriers, elle découvre en elle un mystérieux pouvoir : un lien l’unit aux dragons qui veillent sur le volcan à proximité des murs de Rosentall.

Malheureusement, son frère, le prince Jorkhin, sombrant dans la folie, livre à l’ennemi une clé. Celle-ci ouvre un livre sacré, le Livre de Fer, convoité par tous ceux (courtisans, familles nobles, prêtres…) qui connaissent son existence. Pour Silvia, commence alors une âpre bataille pour protéger les siens. Elle peut heureusement compter sur des amis loyaux, notamment Valka, son amie d’enfance, pour repousser des assaillants sanguinaires et sans morale.

Il est à noter que ce recueil réunit en un seul volume les trois tomes de "Moi,Dragon", à savoir la Fin de la Genèse, le Livre de Fer et les Immortels. Cette première édition contient également un cahier graphique et un poster.

Par geoffrey, le 19 mai 2015

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Notre avis sur MOI, DRAGON # – La Saga

Le pouvoir corrompt et avec lui, la jalousie, la haine ou la folie mènent le bal. Dans Moi, Dragon, Juan Gimenez nous entraîne dans une aventure au souffle épique. Sur fond de légende sur la vie immortelle, l’épopée de Silvia et Valka prend corps sur un rythme maîtrisé. La tension habite les personnages confrontés à la perte de proches, à la trahison et à la violence d’un drame se répétant chaque millénaire. Chacun apporte un rôle, sa part d’ombre et sa clé de décryptage.

Il y a parfois un aspect touffu dû au grand nombre de personnages impliqués, mais l’auteur parvient à maintenir le cap et à amener le regard exactement où il veut. Le lecteur devient ainsi le témoin des faits d’armes ou des témoignages entremêlés avec énergie, ce qui fait oublier le côté quelque peu manichéen (les bons d’un côté, les méchants de l’autre), le rôle plus que passif du narrateur et l’abus de flash-back, tels parfois que trois niveaux s’enchevêtrent. Seul bémol, les dragons très présents dans la Fin de la Genèse voient leur rôle se rétrécir à mesure que les rancunes familiales et personnelles émergent. Efficace quoique plutôt classique en héroïc-fantasy, l’intrigue distille néanmoins ses ingrédients au compte-goutte et tient en haleine d’un bout à l’autre des 180 pages du récit.

Grâce à la qualité du dessin et de la mise en scène, le lecteur prend de la hauteur, jauge les forces en présence, se retrouve mêlé aux ambiances de cour, puis il plonge au cœur des batailles, avant de glisser vers l’affrontement entre les familles où bouillonnent les rancunes personnelles. Le trait de Gimenez avec sa grande capacité d’évocation sublime un récit qui ravira pour sûr les amateurs du genre.

Par Geoffrey, le 19 mai 2015

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