MJÖLLNIR
Un monde sans Dieux

Après la terrible bataille d’Asgard à l’issue de laquelle de nombreux dieux tels Odin ont péri, Thor le nain, porteur du marteau divin Mjöllnir, est revenu chez les siens. Depuis, compte tenu de son essence divine révélée, nombreux sont ceux qui, chaque jour, viennent demander son aide afin qu’il fasse usage de son pouvoir. Chose qu’il fait par convenance. Jusqu’au jour où il apprend que des dizaines de géants pétrifiés depuis des millénaires se sont réveillés et sèment la désolation partout où ils passent. Que faire face à une telle engeance ? Retourner en Asgard pour trouver un moyen pour battre les géants ? Tout en se posant les questions, Thor découvre qu’une armée de walkyries a répondu à l’appel du Marteau et est venue se placer sous sa bannière. Idem, une vieille sorcière a décidé de l’aider. C’est à ce moment que deux géants font leur apparition et fondent sur le nain et ses partisans. Mjöllnir en main, Thor fonce sur le premier géant et parvient à le mettre hors d’état de nuire. Malheureusement, il ne peut éviter l’attaque du second et, malgré un ultime recours au Marteau, est gravement blessé. Rapatrié en la cité de Sined où se regroupent toute sorte de mercenaires, le nain est confié aux bons soins des plus grands guérisseurs. Mais en pure perte, car Thor est paralysé et les blessures dont il souffre ne peuvent être guéries par la magie elfe. Serait-ce la fin du dieu nain ? A moins que la vieille sorcière ait un remède à ses maux et qu’elle influe de manière délétère sur sa destinée ?

Par phibes, le 14 septembre 2016

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Notre avis sur MJÖLLNIR #3 – Un monde sans Dieux

A la fin du tome précédent (Ragnarök), l’on aurait pu penser que Thor le nain pouvait, après avoir récupéré, au cœur du domaine des dieux et aux termes d’une bataille désastreuse, l’âme de son fils, jouir d’une paix bien méritée en famille et avec ses pairs. C’est mal connaître le team Peru/Goux qui n’en a pas fini avec ce petit personnage et de sa destinée légendaire. Pour cela, les auteurs ont décidé de nous plonger dans les conséquences terribles de la mort d’Odin (se rappeler de l’avertissement de ce dernier au moment où Loki s’apprête à rompre son fil vital) et de fait, ont remis leur personnage principal devant ses nouvelles responsabilités non souhaitées de protecteur du Midgard face à la résurrection de géants millénaires.

A l’instar des tomes antérieurs, ce troisième opus puise encore une fois son essence de la mythologie nordique. Les dieux d’Asgard étant dorénavant défaillants, Thor se trouve seul contre son gré face à une nouvelle menace humanitaire portée par le géant Surt et ses semblables de roc et de terre. Force est de constater que l’aventure ainsi mise en place, toujours aussi électrique (le marteau en est à l’origine) et d’une gravité adroitement pesante, permet de découvrir la destinée du dieu nain. Sous le couvert de l’invasion destructrice de géants et d’une quête vengeresse récurrente (celle avec Loki), Olivier Peru joue la démesure et nous assure d’une tragédie qui, même si elle se veut un ton en dessous du diptyque précédent (peut-être à cause du manque de surprise réelle, du revirement de Loki assez surprenant…), fait tout de même son effet au niveau divertissement.

Le dessin de Pierre-Denis Goux reste d’un très bon niveau, malgré toutefois une impression de traitement rapide de certaines scènes. Habitué à œuvrer dans le registre fantasy (Merlin le prophète, Elfes, Les Maîtres Inquisiteurs…), l’artiste réalise des paysages et des personnages atypiques (orcs, nains, elfes…) et bien concluants. Ici, il gère bien la démesure et met en avant des scènes de combats qui relève remarquablement du titanesque.

Un troisième épisode efficace qui clôture la légende d’un petit homme à la destinée divinement grande.

Par Phibes, le 14 septembre 2016

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