MJÖLLNIR
Ragnarök

Au sein du Midgard, Thor le nain s’est vu doté du pouvoir de la foudre via le marteau Mjöllnir et a pris la route de l’Arc-en-Ciel afin de sauver son fils accidentellement blessé. Ayant atteint la citadelle humaine de Rakensen avec un nombre grandissant de ses pairs l’ayant pris pour symbole, Thor découvre au contact de l’ambitieux seigneur des lieux, qu’il est la réincarnation du dieu Thor et que son hôte n’est autre que Loki, son demi-frère divin. Leur inimitié ancestrale ne facilite pas leur rapprochement. Toutefois, ils parviennent à faire cause commune pour fondre sur le Domaine des Dieux. La guerre semble donc inévitable et Asgard est menacée. Serait-ce le signe du Ragnarök, la fin des temps voulue par Loki ? Thor, comme tant d’autres êtres qui participent à cette expédition belliqueuse, courent au-devant de leur destinée, une destinée qui va obliger le nain à passer par le monde des morts pour tomber dans un complot divin.

Par phibes, le 19 août 2013

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Notre avis sur MJÖLLNIR #2 – Ragnarök

Tout juste sept mois après la sortie du premier opus, Olivier Péru et Pierre-Denis Goux reviennent dans les bacs pour nous délivrer la suite et fin de l’aventure divine de Thor le nain, personnage petit par la taille et puissant par sa personnalité profonde.

Ce second tome, toujours bien ancré dans la mythologie nordique, conserve la puissance évocatrice de la première heure et même, la fait croître perceptiblement. Porté par le duo détonnant composé par Thor et Rakensen, réincarnés maintenant en dieux d’Asgard déchus, le récit nous entraîne dans la montée en puissance d’une guerre hors norme qui doit se dérouler entre êtres humanoïdes et divinités. A cet égard, Olivier Péru sait faire monter la pression, nous assurant des passages d’intense dureté, entretenus par des personnages massivement violents. De plus, il nous démontre son aptitude à jongler sur les contrastes, tel Thor le nain qui possède une surpuissance incontestable. Enfin, il maîtrise l’évolution de ses personnages, leur faisant jouer des rôles emblématiques parfois insoupçonnés, se mouvant avec adresse entre perfidie et intégrité, dans des rapports (par exemple entre père et fils ou entre frères) purement détonants.

L’on saluera le gros travail sur les dialogues, très généreux et assurément complémentaires de la partie graphique. Il ne fait aucun doute que les nombreux clins d’œil aux légendes scandinaves via des termes appropriés et des protagonistes fabuleux (Odin, Hel, Loki, Thor…) expriment une gros effort documentaire que le scénariste a su intégrer à sa manière dans son univers onirique.

On ne peut rester insensible à l’énorme travail pictural de Pierre-Denis Goux. Pourtant à l’origine de peu d’albums (deux albums dans la série Merlin le prophète paru également chez Soleil), celui-ci nous dévoile une acuité graphique d’un artiste au talent confirmé. En effet, son trait est pour le moins confondant par son expressivité, par le sentiment dynamisme, de puissance et de dureté qu’il dégage au travers de la représentation de ses nombreux personnages corpulents hors du commun, taillés dans le roc. Les effets, à tous niveaux, magnifiés par une superbe colorisation, sont électrisants, que ce soit dans les combats ou dans les nombreux face-à-face divins et confortent tout du long une énergie palpable.

Un excellent deuxième opus qui clôture la légende de Thor le Nain à lire urgemment dans la collection Soleil Celtic.

Par Phibes, le 19 août 2013

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