MISS OCTOBRE
Très mauvais souvenirs

Une mystérieuse silhouette descend un cadavre du coffre d’une voiture, enveloppé dans un tapis.
C’est une jeune femme, très belle, à moitié nue que la police retrouvera dans la chambre d’un motel avec un album photo délicatement posé sur son corps meurtri et portant l’inscription : Miss Avril.

Par olivier, le 28 février 2014

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Notre avis sur MISS OCTOBRE #3 – Très mauvais souvenirs

Violée, torturée, comme dans les précédents meurtres, la police retrouve près de son cadavre les photos de la mise en scène de sa mort. Viktor apprends avec consternation cette nouvelle agression, persuadée qu’elle fut la première victime du maniaque et qu’elle en a réchappé, sourde et amnésique, mais vivante.
La police piétine, le lieutenant Clegg Jordan ne dispose pas de la moindre piste et sa vie personnelle est toute aussi compliquée que son enquête. Il apprend que Margaux, son épouse, le trompe avec Samson son collègue arriviste. Mais, de son côté il entretient une liaison avec Juanita. Le couple est à la dérive, à la limite de l’implosion. L’ambiance est de plus en plus tendue, la présence du meurtrier est de de plus en plus oppressante, il se rapproche de Viktor dont le père a de plus en plus de mal à contenir un secret, un lourd non-dit sur les origines du traumatisme de sa fille.
Mais le voile qui occulte la mémoire de la jeune femme va lentement se déchirer, des bribes de souvenir reviennent à la surface, douloureux.

Les événements se bousculent, toutes les pièces du puzzle que Stephen Desberg a très méticuleusement élaboré trouvent leur place. Le plaisir de lecture d’un vrai polar à l’américaine est là, une intrigue prenante, noire et sanglante, des personnages qui cachent leur jeu, dissimulent et au final nous surprennent.
Dans une atmosphère lourde de mensonges, d’hypocrisie et de faux semblants, ils vivent intensément, chacun se révélant complexe et terriblement humain au fur et à mesure de l’avancée de la double enquête, de Clegg et de Juanita.

Le dessin d’Alain Queireix est d’une finesse et d’une précision totalement bluffantes. Habillé par les couleurs de Kattrin, il nous plonge dans cette atmosphère des années 60 où chaque détail de fringue, de voiture ou de mobilier sonne vrai.
Et puis, ses femmes sont sublimes, non seulement très belles, mais elles ont une âme, leur regard est profond et, lorsqu’Alain Queireix cadre serré sur leur visage, c’est toute un flot de sentiments qui s’exprime.

Une très confortable pagination pour ce troisième tome qui offre au lecteur un final mené tambour battant. Desberg et Queireix auront su nous tenir en haleine jusqu’à la dernière planche de ce polar noir que caresse les couleurs chaudes du soleil de Los Angeles.

Par Olivier, le 28 février 2014

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