MISS HOKUSAI
Tome 1

O-Ei est l’une des quatre filles du peintre Katsushika Hokusai qui est déjà un artiste reconnu dans son pays. Elle travaille avec lui, dans son atelier où règne un désordre monstrueux. Hokusai est un maître, capable de dessiner un ogre sur une surface de 120 tatamis comme de peindre deux moineaux sur un grain de riz, il croule sous les commandes et doit donc s’adjoindre régulièrement des assistants, tandis que O-Ei commence déjà à produire ses propres œuvres (allant même parfois signer du nom de son père…). C’est dans cette ambiances nonchalante et stimulante que la vie suit tranquillement son cours…

Par fredgri, le 14 janvier 2019

Notre avis sur MISS HOKUSAI #1 – Tome 1

Alors tout de suite, en commençant cette lecture, il ne faut pas s’attendre à une biographie exhaustive de la vie de Hokusai ou de sa fille… Il s’agit ici bien plus de quelques épisodes qui se situent au moment ou O-Ei travaille avec son père, dans son atelier et ou commence à émerger ses dons en tant que peintre.
On rencontre alors Kosen, l’apprenti d’Hokusai, des amis, des clients, son éditeur ou même ses concurrents !!! Le récit se déroule très lentement, au grès des discussions sur l’Art, sur les jeunes filles, sur l’amour, sur le rapport du maître avec sa famille. O-Ei n’étant pas forcément au centre de toutes les séquences, mais sa présence est suffisamment marquante pour comprendre son importance dans l’album.

Mais ce qui reste très intéressant c’est ce faux laxisme qui règne autour de Hokusai, cette impression que c’est le bazars permanent, en opposition avec la rigueur de ses concurrents. On devine très vite qu’il n’est pas question de sacraliser l’Art, mais de sans cesse s’améliorer, regarder les autres, les étudier et en nourrir son propre travail… C’est dans cette atmosphère extrêmement stimulante que la jeune O-Ei à alimenté son indépendance, ce caractère qui l’amène à fumer comme font les hommes, ou simplement choisir qui elle veut être !
Dans cette époque fortement marquée par le patriarcat, les femmes sont souvent amenée à se taire et s’éteindre derrière un ensemble de codes, de coutumes, et la fille d’Hokusai représente en quelque sorte une exception à toutes ces règles imposées !

Le scénario nous amène donc à prendre conscience, lentement, de ces figures féminines qui s’affirment (comme Ôshio Tayû, la "géante" qui s’exhibe comme la "femme la plus forte du Japon). Néanmoins, l’auteure nous parle aussi, très agréablement, des us et coutumes de l’époque. Nous découvrons ainsi un Japon assez réaliste, aux allures assez tranquille, loin des grands enjeux politiques, du pouvoir…

Un premier volume (sur deux) plein de charme, qui se dévore lentement, à la découverte d’un artiste virtuose, de sa fille et leur quotidien. le dessin est vraiment bon, très expressif et le rythme du récit parfait pour le sujet !

On attend la suite avec impatience !

Par FredGri, le 14 janvier 2019

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