MISS ANNIE
Vraiment, Miss Annie ?

C’est un peu l’effervescence chez les maîtres de Miss Annie. Certes, il y a l’approche de Noël, Dadame est dans l’attente d’un bébé qui doit arriver sous peu et Sonpapa voit enfin son premier livre édité. Cette euphorie ambiante n’est effectivement pas sans interpeller les animaux de la maisonnée qui finissent par retrouver la quiétude des lieux à la suite de l’annonce de l’arrivée de bébé. C’est lors de ces instants de calme que Miss Annie s’interroge sur ses origines. D’où vient-elle effectivement ? Est-elle réellement seule au monde ? Elle décide alors de partager ce questionnement entêtant qui lui donne l’impression d’avoir mangé une tête de poisson trop vieille avec son ami Alexandre bientôt rejoint par Mademoiselle Rostropovna. Cette démarche va lui permettre d’entamer une quête qui va se révéler longue et surprenante.

Par phibes, le 30 mai 2013

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Notre avis sur MISS ANNIE #2 – Vraiment, Miss Annie ?

Après ses premiers pas en 2010, la petite chatte Miss Annie créée par Frank Le Gall (Théodore Poussin) revient pour de nouvelles aventures félines. Cette fois-ci, cette dernière qui a bien grandi, est amenée à se poser maintenant des questions existentielles, celles liées à ses origines et pour cela, elle va devoir mener son enquête sur d’autres territoires.

Présentée dans un format presque de poche, cet album complet nous permet de retrouver les ambiances pleines de sensibilité, de générosité dont le scénariste nous a plongé précédemment et qui ont fait recette. Si les humains ont assurément droit au chapitre, leur apparition est plutôt très marginale au profit d’un univers animalier bien grouillant un tantinet humanisé. A ce titre, Frank Le Gall n’hésite pas à les faire discuter entre eux souvent respectueusement, les faire penser, les faire agir comme le ferait presque tout un chacun, tout en restant dans des proportions aventureuses qui collent à l’animal.

La quête à laquelle est associée Miss Annie permet évidemment de retrouver d’autres personnages à quatre pattes qui ont sévi dans le tome antérieur (Alexandre, Zénon, Keshia, Mme Rostropovna…) et également d’en découvrir toute une succession d’autres (Myosotis, Papillon…). Grâce à cette faune disparate et aux pérégrinations de la tendre petite héroïne à moustaches, les péripéties se déroulent avec grande simplicité, sans violence, avec un zeste de cocasserie, faisant naître à de nombreuses reprises quelques élans émotionnels bien agréables.

La partie graphique assurée par Flore Balthazar reste toujours aussi sensible. Son univers animalier se veut bien attirant grâce à la simplicité de son trait, grâce à la bonhomie de ses petits personnages, à leurs attitudes finement étudiées, le tout relevé par une colorisation sans excès et bien adaptée.

Une nouvelle histoire attachante d’une petite héroïne qui emportera l’adhésion d’un large éventail de lecteurs. Vraiment !

Par Phibes, le 30 mai 2013

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