MINUSCULE MOUSQUETAIRE (LE)
La Philosophie dans la Baignoire

Le mousquetaire devenu minuscule après avoir bu une potion pour maigrir (voir tome 1) s’acclimate avec bonheur à son nouveau monde. Tant de facilité d’ailleurs le désinhibe au point qu’il en oublie la prudence. Et hop, dans la baignoire de marbre dans laquelle il ne devait pourtant pas aller !
Naturellement, les ennuis commencent ! Tout d’abord emprisonné dans l’eau, il rencontre des personnages de tous horizons et il va être confronté à de multiples dangers. Tout ça pour essayer de sortir de cette baignoire !
Du Sphinx mélancolique, à la bonde à écaille, au vieux et son éphèbe, en passant par la reine des cosaques et la bibliothécaire, le petit homme n’est pas au bout ni de ses surprises, ni de ses efforts.
Heureusement, il y a l’amour !

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur MINUSCULE MOUSQUETAIRE (LE) #2 – La Philosophie dans la Baignoire

Le deuxième tome de cette série, accueillie de façon mitigée il y a trois ans, vient enfin de sortir ! Le premier épisode m’avait beaucoup plu et j’avais hâte de savoir à quelle sauce, Sfar, allait agrémenter son minuscule héros pour la suite de ses péripéties.
Et bien.. le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il rattrape le temps perdu ! L’album est rempli à ras bord de textes, bulles, cases, pensées, dessins et frises diverses qui font dans l’exhibition voire la surexposition. C’est truculent et épicurien
Depuis la couv très remplie on sent déjà le caractère impérieux du récit. Cette histoire est dense et passionnante. Ca va vite et loin. Tout est à lire et à regarder attentivement, presque comme un jeu des sept erreurs, on est là, devant les cases et on épluche le dessin de Sfar, de plus en plus fouillé, captivant, comme laissant traîner des indices .. !
La philosophie devient amusante, tout comme la religion, les lettres, le sexe. Tous les sujets sont abordés par Sfar avec une telle aisance qu’il n’y a jamais de gêne ni d’incompréhension. Il ne met jamais mal à l’aise, ni ne choque. Pas de tabou ! Sfar est sincère et enthousiaste. Il le montre à toutes les pages au point que certains peuvent être un peu perdus dans ce monde archi rempli mais dans lequel chacun a une place et ne dérange personne : un rêve !
Les héroïnes de Sfar sont toujours aussi belles, voire plus encore à chaque album. Ses muses semblent se rapprocher de plus en plus des modèles des grands Pichard et Crépax avec des visages ovales et des grands yeux en amande pour le premier et avec des corps fins et longs pour le deuxième.
L’inventivité de cet auteur n’a pas beaucoup de limite. Il utilise tout ce qu’il peut, les cases, leur formes, les bords, le nombre de cases par planche. Ce qui semble devenir une petite anarchie ressemble tout simplement à la vie. Cet album est excellent. Même la coloriste fait des exploits avec des tons magnifiques, tout en aplat ou au contraire, avec des fondus et des effets. Elle intègre même les crayons de couleurs..(planche 8).
Tout le monde s’amuse, c’est rempli d’amour, d’humour et de philosophie . C’est une lecture-plaisir, agréable que je recommande absolument s’il est encore utile de le faire.. !

Par MARIE, le 9 octobre 2004

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