Minimal

La bande dessinée expliquée aux pauvres et aux incultes…
Cet album regroupe une introduction à Minimal par l’auteur, les sept numéros parus dans Fluide Glacial et un texte de conclusion illustré par des invités de Manu Larcenet.

Par TITO, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Minimal

Nous avions découvert LARCENET, il y a maintenant une petite dizaine d’années, lors de ses premières apparitions dans Fluide avec Bill Baroud. Nous découvrions un humour explosif, avec un sens de la situation et de l’absurde si poussé. Une des nombreuses facettes de cet auteur qui se montre tour à tour capable de livrer des albums noirs et profonds (Presque), des bests seller émouvants et doux-amers (Le combat ordinaire), des coopérations tous azimuts (Donjon Parade, La vie est courte) et un blog sans concession (Temps perdu).
Mais c’est une nouvelle facette de cet auteur qui nous est présentée ici. On pourrait penser au départ à un pur exercice de style, à mi chemin entre l’Oubapo et un pastiche, mais au fil des pages, l’évidence est là : c’est bien plus que ça. Si nous étions dans une compétition sportive, nous dirions que Larcenet dégoûte ses adversaires. En effet sur la base de quelques mises en forme simples (strip 4 cases, illustrations, strips une page, roman photo…) et de la déclinaison de quelques thèmes récurrents puisés dans les fondamentaux de Larcenet (haine du fascisme, religion, microcosmes bourgeois, monde du travail…) il fait étalage de tout son talent. Sens de la chute, dialogues affûtés au rasoir, textes millimétrés, tout y est. L’enrobage n’est pas en reste, puisque la forme de Minimal brocarde les avant-gardes de la BD, la critique, la propagande et les lignes éditoriales de toutes natures…
Minimal est donc une mine inépuisable d’angles de lecture, et surtout, et c’est le principal, Minimal est fondamentalement drôle. Une nouvelle corde à l’arc de Larcenet. Tiens, si je ne me retenais pas, j’y mettrai presque une note

Par TITO, le 13 février 2006

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