MILLENIUM
Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, deuxième partie

Mikael Blomkvist planche sur ce mystérieux carnet qui a été retrouvé dans les papiers de Herriet Vanger, elle y a inscrit une suite de chiffre, comme un code. Grâce à l’intervention de sa fille Mikael réussit à trouver qu’il s’agit de référence à la Bible, ce qui l’amène sur la piste d’une série de meurtres horribles perpétuée sur des juives il y a longtemps. Cette nouvelle piste qui vient compliquer les recherches de Mikael l’oblige néanmoins à s’adjoindre les services de quelqu’un d’autres, quelqu’un qui s’y connaisse en informatique, l’avocat Dirch Frode lui conseille alors de rencontrer Lisbeth Salander qui va dorénavant mener l’enquête à ses côtés ! Mais très vite l’affaire Harriet devient plus compliquée avec ces meurtres, ces menaces etc. Lisbeth et Mikael viennent de mettre les pieds dans un vrai nid de crabes !

Par fredgri, le 20 novembre 2013

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Notre avis sur MILLENIUM #2 – Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, deuxième partie

Deuxième et dernière partie de ce premier volet de l’adaptation de la trilogie Millenium ! Runberg et Homs nous livrent ici un album particulièrement bien ficelé, même si l’intrigue a tendance à aller un peu vite ou tout du moins à souffrir de nombreuses coupes dans la matière originale. D’autant que pour humaniser un peu plus les personnages Sylvain Runberg rajoute des scènes (comme avec la sœur de Lisbeth, par exemple), tout en raccourcissant des moments qui auraient mérité d’être plus développés (l’affrontement avec Mikael et l’intervention de Lisbeth), de plus il se réapproprie le récit original (normal pour une adaptation) quitte à le déformer légèrement ou à l’aseptiser. Et c’est ce dernier point qui me fait le plus tiquer, car aussi captivant puisse-t il être le scénario perd quelque peu de cette tension propre aux romans originaux, ce sentiment de danger qui se glisse lentement, cette histoire familiale vaut ce qu’elle vaut car justement il y a un tel contraste entre l’image publique de la famille Vanger et ces horreurs qu’elle impressionne la lecture presque physiquement. Runberg tente d’équilibrer ces coupes franches en amenant des flash back qui nous ramènent aux meurtres perpétués, mais on garde un peu le sentiment de "pas assez" !

Ce deuxième volume aurait certainement gagné à être découpé en deux albums lui aussi. Toutefois, le fait d’avoir éliminé pas mal de choses donne une certaine dynamique plus sèche à l’intrigue et c’est peut-être en fin de compte pas mal comme ça aussi, car on ne s’éternise pas pendant des lustres sur l’enquête en elle même. Mais tout est très focalisé sur l’interaction entre les personnages, bien plus que sur la véritable raison qui les a rassemblé, il suffit de voir toutes les petites séquences plus intimistes qui ponctuent le scénario deçi delà (la rencontre entre Mikael et Erica, la fois ou Lisbeth plus jeune croise sa sœur, les scènes entre Mikael et Lisbeth…), qui prennent bien plus de place que ce qui concerne le récit ou l’enquête en elle même (l’ultime confrontation entre Harriet et son père qui ne fait qu’une page, le récit de sa vie qui tient sur deux demi pages etc.)
On a donc là une adaptation qui certes est quelque peu sommaire, mais qui garde aussi l’essence des personnages principaux en construisant sur la durée. On sent que Runberg établit la relation entre Mikael et Lisbeth avec une perspective sur l’ensemble de la trilogie, quitte à faire passer en second plan tout le reste, même les éléments importants pour une meilleure compréhension de l’histoire. C’est un parti pris, pourquoi pas.
Les deux autres romans étant presque entièrement basés sur Lisbeth et son passé, je me dis que ce "tamisage" permet de rester concentré sur ce qui a de l’importance pour la suite…

Mais au delà du scénario et de sa direction, le très gros point positif c’est quand même le graphisme hors norme et ultra expressif de Homs qui livre ici une prestation incroyable. Cela va de la magnifique couverture à la mise en page aux petits oignons, car tout est très fluide et très clair.
En plus, personnellement, j’adore ce graphisme et cette mise couleur !

Une adaptation qui se distingue par ses choix narratifs, qui permet de redécouvrir cette trilogie déjà pas mal adaptée sous un angle différent, tout en restant avant tout captivante !

Par FredGri, le 20 novembre 2013

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