MILLENIUM
La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette – 1ère partie

Après l’affaire retentissante Wennerström, Lisbeth Salanders est parti dans les iles Caraïbes afin de changer d’air. Mais elle se doit de revenir en Europe afin de remettre dans le droit chemin l’avocat véreux Nils Bjurman qui lui sert de tuteur. Pendant ce temps, à la rédaction du Millenium, on se prépare, grâce au concours du journaliste free-lance Dag Swensson, à publier une nouvelle affaire concernant le trafic de jeunes prostituées auquel de nombreuses personnalités seraient liées. Pour cela, Mikael Blomkvist, le directeur de la publication, veut assurer ses arrières et demande à son confrère de se mettre en relation avec toutes les personnes incriminées, tout en creusant tout particulièrement la piste mystérieuse d’un certain Zala. Ces données, piratées par Lisbeth, vont faire réagir la jeune femme qui, après avoir retrouvé son ancien tuteur convalescent, se met à suivre Bjurman et un sinistre individu bodybuildé. Elle se rend au domicile de Dag Swensson et est surprise par un couple de voisins devant le corps sans vie de ce dernier et de sa femme. De par cet assassinat sauvage et celui de Bjurman, Lisbeth devient le suspect numéro un au grand étonnement de Mikael Blomkvist. Est-elle réellement coupable de ces meurtres et pourquoi se trouve-t-elle liée à ça ? Y aurait-il un lien avec l’affaire douloureuse que souhaite mettre en lumière la rédaction du Millenium ?

Par phibes, le 30 mars 2014

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

2 avis sur MILLENIUM #3 – La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette – 1ère partie

Sylvain Runberg revient plus que jamais investi de son inspiration adaptatrice de la trilogie à succès Millenium réalisée par Stieg Larson. Cette fois-ci, après un premier diptyque réellement concluant, le scénariste revient pour adapter en bande dessinée, en deux tomes, le deuxième volet de cette saga parue sous le titre énigmatique La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette.

On ne peut que saluer, une fois de plus, la prestation du scénariste qui, il est vrai, a dû fournir un gros effort pour triturer l’énorme pavé conçu par l’auteur originel et en soutirer la ligne directrice pour composer ce volet. Cette césure nécessaire a le désavantage de parer à l’essentiel mais l’on peut concéder qu’elle reste heureusement suffisamment viable pour la nouvelle intrigue.

Ce tome 3 ouvre donc les bans d’une nouvelle affaire qui va à nouveau réunir les deux protagonistes de la précédente histoire, l’atypique Lisbeth Salander et le journaliste Mikael Blomkvist. Ayant pour base le commerce sexuel balte, elle nous entraîne dans des effusions comme il se doit à grandes sensations, dont la jeune héroïne, très ambigüe dans ses actions et réactions, va faire les frais. C’est d’ailleurs son passé qui va nous être dévoilé au travers d’une juxtaposition très rapide d’évènements que l’on va devoir assimiler et assembler. Il en ressort ainsi un début de thriller décapant, trépidant, meurtrier et sordide qui ne manquera pas de heurter la sensibilité du lecteur adepte de ce genre de dispositions fortes.

Cet album donne l’occasion de faire intervenir un nouveau dessinateur, Man (En sautant dans le vide, Le client, Mia…). Ce dernier s’éloigne un tant soit peu de son univers graphique pour se rapprocher au mieux de celui d’Homs, le concepteur originel. Il en découle donc un dessin certes bien représentatif, mais un peu moins précis dans l’évocation des personnages et des décors qu’antérieurement. Malgré tout, il parvient à donner un certain souffle à son travail et surtout à bien camper les tensions grâce à des effets de plans convenablement travaillés.

Un début de diptyque scénaristiquement dynamique et graphiquement intéressant qui peut se targuer d’avoir sa place dans le projet d’adaptation de la trilogie dans lequel le personnage insaisissable de Lisbeth Salander prend toute sa mesure. On attend la suite avec impatience !

Par Phibes, le 30 mars 2014

L’aventure Millénium continue donc avec le début de l’adaptation du deuxième roman.
Contrairement au précédent volume, ici on s’intéresse beaucoup plus à Lisbeth et plus particulièrement à son passé. Les pièces que l’on pouvait voir se placer dans les deux premiers albums prennent alors tout leur sens, et Lisbeth décide ici de réellement prendre les choses en main, même si elle ne soupçonne pas qu’au dessus il y a aussi des enjeux qui sont menacés et qui vont donc amener des réactions.
La tension monte ainsi d’un cran et j’avoue que même si je ne suis pas fan des coupes et des extrapolations de Runberg, au moins il rythme très adroitement son intrigue et c’est passionnant.
Le scénariste a peut-être tendance à aller un peu rapidement sur certains passages et donc à parfois embrouiller un peu le truc, alors qu’en parallèle il consacre des pages entières à des détails moins importants dans le récit, si ce n’est pour appuyer des ambiances. Donc une adaptation qui a le mérite d’être une bonne synthèse de l’oeuvre originale !

Bon, j’admet que sur ce sujet j’ai une approche un brin puriste, car je suis très fan des livres, et du coup je ne retrouve pas forcément la présence de certains personnages. Niederman manque un peu de cette froideur qui fout les jetons, Teleborian ne fait que de la vague figuration, tandis que Dag et sa copine n’apparaissent que pour se faire dégommer.
Le gros soucis, je pense, vient du fait que contrairement au premier diptyque ce nouvel arc brasse pas mal de noms, que les intrigues se croisent dans un enchevêtrement qui devient déjà assez complexe, qu’il faut bien suivre même si pour l’instant on ne saisit pas forcément les tenants et aboutissants qui ne prendront du relief que dans l’arc suivant ! En contre partie, je ne peux que conseiller de dévorer les romans eux même qui sont évidemment bien plus complet, avec des caractérisations extrêmement plus fines, notamment au sujet de la relation entre Lisbeth et Bjurman, avec Miriam, ou même le couple Dag/Mia… !

Graphiquement, Homs laisse la place à Man, même s’il garde un œil, qu’il supervise l’ensemble ! (On perd Homs pour récupérer Man, ça pourrait donner un jeu de mot rigolo, dis donc !) Le trait est assez proche sans pour autant avoir la même finesse, la même grâce. Néanmoins j’aime assez, car les personnalités sont respectées, les ambiances aussi. La mise en scène est moins audacieuse, très scolaire, mais il ne faut pas bouder son plaisir, car Man fait du très bon boulot ! Tant aux dessins qu’aux couleurs !

On s’échappe donc avec ce nouvel arc à l’ambiance polar pour davantage se diriger vers une sorte de thriller extrêmement tendu et sec, avec quelques notes assez glauques même ! De quoi apprécier cette série qui décidément inspire beaucoup de monde (Ciné, télé, même comics…).
Vivement la suite !

Par FredGri, le 1 avril 2014

Publicité