MILLENIUM SAGA
Les nouveaux spartiates

Alors qu’il s’apprêtait à se faire passer à tabac par des fanatiques du parti des Républicains de Sten Windoff, Mikael Blomkvist est sauvé par la hackeuse Lisbeth Salanders. Cette dernière est venue proposer au journaliste de Millenium une association pour qu’il l’aide à découvrir l’identité du mystérieux groupuscule qui a kidnappé ses amis de Hacker Republic alors qu’elle était en train de cracker le nouveau Datacenter des Services de Sécurité suédois. Sous la promesse d’obtenir des renseignements hautement secrets, Mikael accepte le deal. Elle entraîne ce dernier au domicile de son ami Plague, démissionnaire d’Hacker Republic, qui pourrait avoir des éléments sur leurs détracteurs. Malheureusement, ce dernier a disparu et la seule trace qu’il a pu laisser est un ouvrage antiféministe écrit par Mark Borrow, un écrivain conférencier bénéficiant d’une certaine popularité, et un bout de papier sur lequel figurent deux mots et une date qui vont orienter leurs recherches. C’est en sortant de l’immeuble que Lisbeth et Mikael sont pris en chasse par des hommes cagoulés armés qui vont provoquer la mort dans leur sillage. Il devient urgent pour la hackeuse et le journaliste de mettre un terme à leurs détracteurs et pour ce faire, ils vont s’intéresser de plus près à Mark Borrow.

Par phibes, le 4 décembre 2017

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Notre avis sur MILLENIUM SAGA #2/3 – Les nouveaux spartiates

Désormais investi dans l’univers de Stieg Larsson, Sylvain Runberg vient nous livrer la suite de son thriller initié précédemment et qui remet en scène les personnages récurrents de la saga originelles, en particulier l’incontrôlable hackeuse Lisbeth Salander et le journaliste à controverse Mikael Blomkvist.

Cet épisode nous replace dans cette intrigue contemporaine suédoise construite efficacement par le scénariste, visiblement très inspiré. Alimentée par les agissements malfaisants et tentaculaires d’une organisation qui a jeté son dévolu sur les archives du Centre de données de la Sapö (Service de sécurité de Suède) et qui, pour les pirater, n’a pas hésité à kidnapper les amis hackers de Lisbeth, cette équipée a le privilège de reformer le duo atypique de la première heure et de l’introduire dans une enquête avantageusement dynamique.

A la faveur d’une modernité scénaristique captivante, le récit ne manque pas de se nourrir d’évènements qui ne sont pas sans rappeler notre actualité. Entre la montée du nationalisme, de la xénophobie et le piratage informatique, Sylvain Runberg joue la carte du rationnel et appuie volontairement là où ça fait mal. Les investigations de Lisbeth (toujours aussi efficace) et de Mickael sont des plus mouvementées face à un groupuscule qui ne recule devant rien pour assumer son dessein et à des personnalités politiques et littéraires qui cachent bien leur jeu. Aussi, eu égard à la teneur punchie et inquiétante de cette enquête, on n’en perd pas une miette et on avale les quelques 58 planches qu’elle représente avec un plaisir non dissimulé.

Il va de soi que l’attrait de cette saga, et de cet album en particulier, est suscité par le beau travail de Belén Ortega. Cette dessinatrice démontre une vivacité dans son trait qui n’est nullement pour déplaire. Tout en jouant sur un semi-réalisme accrocheur, elle s’emploie sans retenue à donner une réelle dynamique à ses personnages (Lisbeth et Mikael spécifiquement) tout en les intégrant dans des ambiances violentes et des décors particulièrement complémentaires.

Un deuxième épisode percutant et addictif, dans la veine de la saga de Stieg Larsson. Vivement le prochain tome qui conclura la fameuse enquête.

Par Phibes, le 4 décembre 2017

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