La ballade de la souris salée

Se rendant à un point de rendez-vous important, les marins d’un catamaran, commandé par le capitaine Patspoutine, découvrent la silhouette d’un naufragé sur un radeau, il s’agit de Mikey Maltese, victime d’une mutinerie. Patspoutine vient juste d’arraisonner un bateau et il retient en otage la belle Mindora Gruyerenore. Mickey, comme Patspoutine, travaille pour le mystérieux Moine Noir. Ensemble, ils vont donc convoyer une étrange cargaison de sel noir pour l’île ou les attend leur patron…

Par fredgri, le 23 janvier 2018

Notre avis sur La ballade de la souris salée

En Aout dernier, dans le n° 201 de Super Picsou géant, on pouvait découvrir la traduction d’une parodie exceptionnelle de « La Ballade de la mer salée », illustrée par le maître Giorgio Cavazzano.

Cette histoire, « Topo Maltese, la ballata del topo salato », en deux parties, est parue initialement en Italie en janvier de la même année, dans les n° 3197 et 3198 de Topolino.

Les auteurs nous proposent ainsi un récit qui renoue avec l’aventure pure, tout en gardant les situations créées par Pratt.
Évidemment, on n’a plus forcément ces ambiances posées, ce côté quelque peu contemplatif propre aux aventures de Corto, mais on retrouve les principaux éléments, le rythme de l’histoire, dans une parodie savoureuse et jouissive qui devrait plaire aux fans les plus curieux d’Hugo Pratt et ceux qui apprécient l’univers animalier de Walt Disney.
L’action se passe en Mickronésie, non loin de la Nouvelle-Rataguinée. Avec l’aide du délirant Taradingo, Mickey Maltese se lance dans l’histoire en essayant de préserver puis de délivrer la belle prisonnière. Le tout entremêlé de mille et une embuches, de rebondissements tous plus captivants les uns que les autres.

Chaque personnage est une version décalée de l’univers Mickey classique, on y retrouve le héros aux côtés de Minnie, Dingo ou Pat Hibulaire. Cavazzano rajoute aussi, par exemple, des petites pattes sur le côté du visage de Mickey, histoire de mieux coller au héros de Pratt.

C’est truffées de références à l’album d’Hugo Pratt qui lança la carrière de son héros aventurier. Une parodie qui ne se moque pourtant pas de son modèle, bien au contraire, elle joue très intelligemment sur les codes narratifs de Pratt et sur ceux qui régissent le monde de Mickey !

80 pages de délire signées par Bruno Enna au scénario, dessinées par l’incroyable Giorgio Cavazzano, assisté de Sandro Zemolin à l’encrage.
Peut-être que graphiquement on reste encore trop dans du Mickey extrêmement classique, qu’il aurait pu être intéressant, à l’exemple de la magnifique couverture, de jouer aussi sur le style du graphisme, de moins s’inscrire sur le style maison, même si ça risquait de déstabiliser le lecteur…
Mais il n’en demeure pas moins que les planches sont vraiment très dynamiques et très belles surtout !

Croisons donc les doigts pour voir arriver chez Glénat d’autres beaux albums de ce genre, qui reprendraient les grandes histoires parodiques italiennes. Il y a beaucoup de matériels et ça pourrait donner une collection très dynamique.
D’autant que cette année nous allons fêter les 90 ans de Mickey, beaucoup de choses sont prévues du côté de Disney Hachette, on va surveiller le catalogue Glénat !

Par FredGri, le 23 janvier 2018

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