MICHEL
Just a gigolo

Après avoir connu un succès considérable avec les femmes suite à une séance d’hypnose, Michel a pu redevenir le loser anonyme qu’il était auparavant. Par malheur, sa notoriété de tombeur de ses dames est parvenue aux oreilles du parrain de toutes les mafias, l’imposant Giuliani. Ce dernier l’a donc fait enlevé pour qu’il lui fasse état de ses talents de Don Juan irrésistible. Car l’homme est d’une jalousie maladive depuis qu’il a rencontré la magnifique Priscilla et il souhaite que Michel fasse usage de son charme légendaire pour tester la fidélité de sa belle. Comble de malchance pour Michel, Giuliani ne sait pas qu’il a perdu son pouvoir de séduction. Aussi, comment va-t-il pouvoir gagner le cœur de Priscilla, tout en sachant que s’il faillit à sa mission, il sera exécuté, que ses moindres gestes sont épiés en permanence par deux gardes du corps du mafieux et que sa copine Cléo remue ciel et terre pour le retrouver.

Par phibes, le 7 mars 2020

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Notre avis sur MICHEL #2 – Just a gigolo

Alors que l’on aurait pu penser que les tourments de Michel étaient définitivement réglés après avoir retrouvé son statut de loser dans le tome précédent, le voilà qui revient dans une suite inattendue. En effet, ses vicissitudes de tombeur professionnel, reprises par des revues people, ont tôt fait d’attiser la curiosité d’un caïd qui n’a pas hésité à le kidnapper. Nous retrouvons donc l’ex-gigolo dans une situation qui n’est certainement pas à son avantage et qui va l’obliger à jouer un rôle dont il aurait bien voulu se passer.

Toujours à la manœuvre et pour le moins inspirés par leur personnage tout en gaucherie, Arnaud Le Gouëfflec et Yannick Grossetête nous livre un nouveau volet qui s’articule parfaitement avec l’album antérieur tout en nous faisant voyager à Acapulco, la cité du crime. Restant donc dans le concept de base on ne peut plus risible de la séduction outrancière, les auteurs nous entraînent dans des pérégrinations qui, une fois de plus, mettent à mal le pauvre Michel. L’amusement est de mise, reposant sur cette mission à haut risque que doit réaliser le charmeur de pacotille et qui, bien sûr, ne va pas se dérouler comme il le faudrait.

On se laisse gagner par le terrible embarras de notre anti-héros qui, sous une pression terrible, va aller de maladresse en maladresse, face à une forteresse féminine loin d’être bête. Le cheminement de Michel se révèle bien cocasse et divertit pleinement. Il est renchéri par un plateau de seconds rôles (les mafieux, Priscilla, Cléo) bien efficace qui étoffe profitablement le décor ambiant.

Côté graphisme, le trait stylisé de Yannick Grossetête se suffit à lui-même et porte chaleureusement les tribulations du French lover looser. On pourra saluer tout particulièrement le travail informatique des couleurs qui apporte, sous des effets multiples, un esthétisme très agréable.

Une suite rocambolesque qui clôt appréciablement les aventures charmeuses d’un looser bien sympathique au demeurant.

Par Phibes, le 7 mars 2020

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