MICHEL VAILLANT
Les casse-cou

Revenue à son domaine de la Jonquière, près de Paris, la famille Vaillant jouit d’un instant de bonheur autour du petit dernier, Jean-Michel. C’est dans cette liesse familiale que Michel Vaillant est contacté par son ami cascadeur Gil Delamare qui lui propose de participer au tournage d’un film à sensation sur les courses automobiles titré "Les casse-cou" et produit par la société Pathé- Cinéma. Au grand dam de ses parents et appuyé par son frère, Michel accepte cette offre qui va lui donner l’occasion de tester le tout nouveau prototype de la firme Vaillant. Si les cascades sont contrôlées au millimètre, il n’en va pas de même des intentions malfaisantes d’un individu qui a décidé, dans l’ombre, de discréditer aux yeux du public le coureur automobile. Foi de Vaillant, celui qui cherche la bagarre va la trouver !

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur MICHEL VAILLANT #7 – Les casse-cou

Cette nouvelle aventure très abondante, puisqu’elle se déroule sur plus de 60 planches et qui a déjà fait l’objet d’une prépublication sur plusieurs numéros du Journal Tintin, relance notre sympathique coureur Michel Vaillant sur de nouvelles péripéties riches en émotions. C’est dans le cercle des professionnels du cinéma que ce dernier se retrouve pour prêter main forte à un ami cascadeur aguerri.

Il est indéniable que pour réaliser cet album, Jean Graton s’est largement documenté ou s’est fait copieusement épaulé par des spécialistes du cinéma et des cascades. En effet, ce dernier s’appesantit généreusement sur les prises de vues nécessaires au tournage d’un film en décortiquant la façon de créer quelques secondes d’un plan cinématographique. De même, la manière de préparer une acrobatie et de simuler un accident entre deux véhicules est explicitée sous pratiquement tous les angles.

Il va de soi que la narration est très présente dans cette aventure et complète considérablement les nombreuses bulles gonflées de dialogues conséquents. L’action est présente, sans excès, grâce aux péripéties automobiles de Michel Vaillant et aux accidents simulés par Gil Delamare. De même, le suspense, sans être torride, prend sa place par l’intervention mystérieuse d’un adversaire au coureur qui apparaît de temps à autre dans les planches.

Le style graphique classique propre à l’école franco-belge est on ne peut plus agréable et se parcourt avec plaisir. Jean Graton maîtrise parfaitement la ligne aérodynamique des bolides qu’il dessine et mérite sa place auprès Eddy Paape pour la science-fiction (avec "Luc Orient"), François Craenhals pour l’épopée historique (avec "Chevalier Ardent"), Edouard Aidans pour l’équipée préhistorique (avec "Tounga"), Wance et Hermann pour les aventures sur terre et en mer avec "Bruno Brazil" et "Bernard Prince".

Un bon moment de lecture à vivre pied au plancher.

Par Phibes, le 8 octobre 2008

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