MICHEL VAILLANT
Le retour de Steve Warson

Malgré une victoire éclatante de la firme "Vaillante" dans le raid Liège-Sofia-Liège, Michel Vaillant n’a pas le cœur à savourer pleinement l’enthousiasme général. En effet, son grand ami Steve Warson est porté disparu depuis le rallye de la Panaméricaine et n’a plus donné signe de vie depuis. Le FBI semble avoir quelques informations auxquelles Michel ne peut accéder. Toutefois, lors d’un repas entre coéquipiers, ce dernier reçoit un appel à l’aide du disparu et se lance illico à sa recherche. Sa destination est la Hollande, dans le port d’Amsterdam. Se transformant en homme du cru, il parcourt les quais tel un limier de premier ordre et se heurte à une bande organisée des plus dangereuses.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur MICHEL VAILLANT #9 – Le retour de Steve Warson

Dans ces nouvelles péripéties, Jean Graton marivaude avec le genre policier. En effet, délaissant les courses automobiles dans lesquelles, habituellement, il nous fait prendre place, il endosse à son pilote de premier choix, Michel Vaillant, le trench du parfait enquêteur. De fait, alors que le FBI semble en savoir plus qu’il n’en dit sur cette disparition, on se plonge indubitablement dans une histoire glauque au cours de laquelle Michel Vaillant va devoir payer de sa personne.

Jean graton reprend, sans complexe, les mêmes personnages (pourquoi changer une équipe qui gagne ?) à savoir le team des V et va même chercher Steve Warson que l’on avait perdu de vue depuis le 6ème épisode "La trahison de Steve Warson".

Alternant succinctement les prises entre Michel Vaillant arpentant les docks hollandais et Steve Warson aux mains de ses infâmes geôliers, Jean Graton sublime à fond la bonté d’âme de ses personnages récurrents et dénigre la mauvaise foi des bandits. Il parvient également à titiller nos émotions en nous aiguillant, comme son héros, dans des voies sans issue. Mais, la générosité de l’auteur évite de noircir le tableau général qui fait, comme on pourrait s’y attendre, un pied de nez à la malveillance.

La générosité exposée ci-dessus se traduit également dans son trait qui s’appréhende gracieusement. L’adresse à laquelle il donne vie à ses personnages dont les expressions sont bien ressenties est digne d’un grand dessinateur qui, en l’espace de quelques mois, a réalisé un album complet. De même, au travers de ses décors, on sent incontestablement que celui-ci s’est largement inspiré du climat portuaire de la ville d’Amterdam.

Allez, hop, Michel Vaillant au pays des "maatjes", c’est possible avec cette nouvelle aventure "punchie" qui a l’avantage de ne pas finir en queue de poisson. A lire ou à relire !

Par Phibes, le 11 octobre 2008

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