MICHEL VAILLANT (NOUVELLE SAISON)
Voltage

Michel Vaillant est amer. En effet, à la suite de son abandon très remarqué de la course automobile à Portimao, les instances fédérales l’ont écarté jusqu’à la fin de la saison de toute compétition sportive en WTCC. Certes, son geste était conditionné par des obligations familiales et a eu le mérite de ne pas forcément entamer la réputation de la firme Vaillante qui actuellement traverse une passe difficile. Aussi, afin de redorer le blason de cette dernière, il est prévu qu’elle se lance un défi, inhabituel dans ses activités, celui de battre le record du monde de vitesse avec une voiture électrique. Michel Vaillant se voit alors proposé de conduire le prototype. Après un premier contact avec celui-ci, le pilote s’envole pour les Etats-Unis. Il retrouve son ami Steve Carson et ensemble, rejoignent le team Vaillante sur le Lac Salé à proximité de Wendover. Pourra-t-il atteindre le but recherché et coiffer sur le poteau ses adversaires pour le moins redoutables ? C’est sans compter sur des désagréments qui ne vont pas tarder à se déclarer, compromettant ainsi la tentative de record.

Par phibes, le 9 décembre 2013

Notre avis sur MICHEL VAILLANT (NOUVELLE SAISON) #2 – Voltage

Cette nouvelle saison qui, évidemment, fait repartir sur les chapeaux de roue, l’indétrônable pilote automobile Michel Vaillant cher à la famille Graton, a l’avantage de se lancer sous de bons augures. Après un premier tour de piste fort bien conçu par une équipe nouvelle créée autour de Philippe Graton, nous retrouvons la suite des évènements qui, à la faveur d’une impulsivité passée, oriente le fameux pilote dans un défi avant-gardiste.

Conformément au sous-titre, ce deuxième épisode ne manque en aucune manière d’électricité. La famille Vaillant n’est pas au mieux de sa forme, tiraillée entre une activité générale en berne l’obligeant à être sponsorisée, un pilote sans licence, un fils dissident et un patriarche en colère. Dans ce climat familial pesant, seul le lancement d’un défi technologique pourrait juguler la crise que connaît la firme. Et ce défi, c’est le record de vitesse.

On conviendra que cette relance scénaristique de ce grand classique de la bande dessinée, permet de repartir sur des bases de modernité fortement avantageuses. L’association entre Philippe Graton et Denis Lapière se veut synonyme d’un renouveau qui rend les aventures de Michel Vaillant encore plus trépidantes, encore plus vrombissantes. On y ressent un souffle particulier, en totale adéquation avec l’actualité en général, une dynamique qui depuis le tome précédent a le don de captiver et ne nous faire vivre en même temps plusieurs situations. Evidemment, l’esprit Vaillant reste tout même très présent de telle manière que les lecteurs de la première trouvent leurs repères.

Cet épisode garde tout l’intérêt du précédent et nous amène donc à retrouver le personnage central dans un défi qui allie exploit sportif et haute technologie. Basée évidemment sur l’actualité automobile, l’histoire qui se poursuit n’épargne pas la famille Vaillant, malmenée de l’intérieur et également de l’extérieur. D’une fluidité des plus remarquables, entrecoupé de petits flash-back explicatifs, se nourrissant d’une intrigue qui monte en puissance, le récit peut se targuer de bénédicier d’un intérêt permanent, que l’on soit adepte ou pas de l’automobile.

Côté dessin, le travail à quatre mains entre Marc Bourgne et Benjamin Benéteau se révèle de haute volée. Le réalisme est toujours aussi époustouflant. La richesse des décors, la beauté des personnages, la ligne exceptionnelle des nombreux bolides, la clarté de l’ensemble et sa proportionnalité, les effets bruyants, les perspectives, la colorisation impeccable, tout concourt à rendre la mise en image fortement attrayante.

Un deuxième opus carrément rugissant et plein de ressources, qui rehausse d’un cran de plus le piédestal du fameux pilote, pour le plus grand plaisir de ses fans et des nouveaux lecteurs.

Par Phibes, le 9 décembre 2013

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