MICHEL VAILLANT (NOUVELLE SAISON)
Liaison dangereuse

Ayant battu de façon retentissante le record de vitesse avec un prototype électrique, la famille Vaillant est on ne peut plus aux anges. Certes Patrick a été gravement blessé au dos dans cette épreuve et se doit de subir une longue rééducation. Toutefois, considérant ce succès on ne peut plus salvateur, les Vaillant peuvent enfin envisager un retour à la F1, surtout que Michel a pu récupérer sa licence de pilote. Mais avant ce grand come-back, ils ont pour objectif immédiat de lancer la construction et la vente d’un modèle de voiture de rallye très prometteur dont les capacités doivent être mises en avant. Pour cela, le team Vaillante a décidé de participer à l’ultime épreuve du championnat ERC de la saison, le rallye du Valais. Deux voitures y sont engagées, dont l’une sera conduite par Michel. La médiatisation de cette voiture étant très importante, le pilote se verra associé la belle journaliste Carole Ouessant. Tout semble se présenter sous les meilleurs auspices. Sauf que Françoise voit d’un mauvais œil le retour de la belle reportrice, que son fils Patrick a décidé de repartir en douce à Genèvre pour poursuivre ses recherches et que Jean-Pierre s’est lancé dans une manœuvre financière des plus dangereuses. Michel Vaillant atteindra-t-il malgré tout la consécration ?

Par phibes, le 8 décembre 2014

Notre avis sur MICHEL VAILLANT (NOUVELLE SAISON) #3 – Liaison dangereuse

A peine a-t-il pu battre non sans problèmes le record de vitesse aux Etats-Unis (voir le tome précédent) que l’inépuisable Michel Vaillant repart à fond la caisse pour de nouvelles équipées automobiles. Certes à la faveur des péripéties antérieures, l’horizon du pilote tout comme d’ailleurs celui de la maison Vaillant semblent se dégager. Aussi, de nouveaux projets fleurissent, qui, évidemment vont amener leur lot de problèmes que la grande firme automobile va devoir affronter.

Toujours au volant de cette saga familiale, le team Philippe Graton/Denis Lapière nous assure une fois encore d’un épisode qui tient habilement la route. Répondant à certaines interrogations laissées en suspens à la fin de Voltage (sur l’état de Patrick en particulier), le récit présent nous renvoie dans les ambiances bruyantes et odorantes de gommes brulées des championnats de rallye de l’ERC. Grâce à cette manifestation très prisée par les amateurs de vitesse, les aventures de Michel Vaillant s’assoient une fois de plus dans une authenticité et une modernité toujours aussi grisante.

Il va de soi que sous l’égide de cet évènement sportif, quelques déconvenues avantageusement bien exploitées et rebondissantes sont à prévoir autour du personnage principal. Ces dernières viendront sous la forme de deux intrigues, l’une sentimentale initiée par la troublante journaliste Carole Ouessant et l’autre financière, portée par son frère Jean-Pierre Vaillant.

On notera une fois encore que la suite des aventures du pilote se lit sans aucun écueil, d’une manière très fluide, prouvant ainsi que les coscénaristes sont, en grand amateurs du sport automobile (ils n’hésitent pas à faire intervenir des personnages réels tels Margot Lafitte, Jean-Louis Hottelet…), au fait de leur sujet. La mécanique étant bien huilée, ils se permettent même de jouer comme il se doit avec les caractères de leurs personnages comme par exemple le patriarche Vaillant, de façon à leur donneur une profondeur particulièrement délectable.

Le tandem composé par Marc Bourgne et Benjamin Benéteau fonctionne toujours autant, nous garantissant à eux deux un travail graphique complémentaire de haute volée. L’un aux décors, l’autre aux personnages, les artistes nous gratifient d’un réalisme moderne, renforcé par la vigoureuse palette de couleurs de Christian Lerolle, qui sied totalement à cette saison 2. On saluera au passage les parties sportives très bien restituées et assurément décoiffantes dans des effets sonores et environnementaux réellement prégnants.

Un nouvel épisode qui en a sous le capot et qui permet d’affirmer que Michel Vaillant est encore très loin de prendre sa retraite.

Par Phibes, le 8 décembre 2014

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