MICHEL VAILLANT (NOUVELLE SAISON)
Au nom du fils

Après 2 ans d’absence en compétition de Formule 1, la firme Vaillante a enfin trouvé l’opportunité d’y revenir très prochainement. En effet, grâce aux efforts payants de Jean-Pierre Vaillant, un partenariat particulièrement prometteur a été conclu avec la Slate Corporation, multinationale gérée par le dynamique Ethan Dasz permettant ainsi à l’écurie Vaillante de concourir au préalable et pour les deux saisons à venir en WTCC. Aussi, les premières participations à ce championnat se font dans une jubilation bien compréhensible, Michel Vaillant ne tardant pas à remporter ses premières victoires face à des adversaires et un sponsor bluffés. Mais bientôt l’euphorie de départ va connaître quelques dérapages, occasionnés par les prémices d’une crise familiale émanant de Patrick Vaillant, le fils à Michel. Aussi, ce dernier va devoir prendre des dispositions qui vont plonger la firme dans une situation particulièrement difficile.

Par phibes, le 19 novembre 2012

Notre avis sur MICHEL VAILLANT (NOUVELLE SAISON) #1 – Au nom du fils

Depuis 1957 qu’il existe, le pilote intemporel Michel Vaillant a vécu un très grand nombre d’aventures passionnées (70 au total) sous le couvert averti du couple formé par Jean et Francine Graton et également de leur fils Philippe. Aujourd’hui, après un arrêt prolongé (5 ans), grâce à la volonté de ce dernier et à l’appui bénéfique de Denis Lapière, le sémillant personnage prend un nouveau virage pour repartir sur les chapeaux de roue dans une nouvelle saison pleine de sensations.

Evidemment, dès l’ouverture de l’album et la lecture de quelques pages, l’on pressent que les scénaristes ont décidé de camper leur récit sur des bases encore plus solides et également plus contemporaines. Aussi, pour les besoins de ce premier opus, ces derniers prendront le temps d’asseoir leur intrigue en campant tout d’abord la situation de l’écurie Vaillante face à la crise économique et à ses nouveaux partenaires, et évidemment à son prochain retour dans la course automobile à l’échelon mondial (la WTCC). De même, on y retrouvera les personnages clés de la famille Vaillant, cadre indissociable pour chaque aventure et dans lequel l’on découvrira des rôles et des caractères soigneusement distribués et particulièrement profonds. Enfin, comme il se doit, les émanations d’essences brûlées et les bruits assourdissants de moteurs gonflés auront droit au chapitre dans des effets au plus proche de la réalité.

Après ce premier tour de piste, vient donc l’intrigue, une intrigue qui va naître des agissements mystérieux d’un personnage très proche du héros, son fils Patrick. Ce dernier, sans qu’on le voit, va générer quelques très bons remous qui ne vont pas tarder à ébranler la famille soudée des Vaillant et remettre en question le nouvel avenir du constructeur.

Au niveau graphique, l’on concèdera que l’intégration de Marc Bourgne (Voyageur, Vell’a, IRS All Watcher…) et également de Benjamin Benéteau est une pure merveille. En effet, chacun cantonné dans un rôle précis, ces deux dessinateurs parviennent à redonné vie à Michel Vaillant dans une approche très moderne et haletante. Si le travail sur les personnages est de très grande qualité (l’expressivité et l’authenticité sont la préoccupation première), celui sur les décors vaut également son pesant de réalisme et de détails. Le trait employé ne faillit pas à aucun moment grâce à sa limpidité exemplaire. Par ailleurs, on restera bluffé par le coup de patte aiguisé de Benjamin Benéteau (Alter Ego) qui a en charge l’exécution des véhicules de course. Si là aussi, la recherche du moindre détail est remarquable, les sensations de bruit, de puissance et de vitesse, très proche de la réalité, ont de quoi sidérer.

Un premier album à la facture luxueuse (aspect peau de pêche) enrichi pour l’occasion d’un superbe frontispice, qui relance avec brio le pilote automobile Michel Vaillant dans une nouvelle course à l’aventure que l’on pressent riche en sensations. Un évènement de taille que ne rateront absolument pas les férus de péripéties automobiles.

Par Phibes, le 19 novembre 2012

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