MEUTES
Lune rouge 2

La fête du loup blanc approche et Oblast a pris sous son aile le jeune Oscar qui porte en lui l’espoir de toute une confrérie, l’héritier de la famille Keller serait le maitre tant attendu de la meute.
Mais, tandis que le seigneur de la caste enseigne au jeune homme le poids de leur communauté face à celle des humains, qu’il lui révèle l’existence millénaire des gueux, serviteurs fidèles de ces loups garous qui se posent en espèce dominante, une fragilité commence à poindre dans cette organisation.

Par olivier, le 13 janvier 2016

Notre avis sur MEUTES #2 – Lune rouge 2

Une lutte intestine, menace l’équilibre de cette communauté. Oblast qui, après la dernière chasse où il fut obligé de tuer l’un des siens ne peut rester le seigneur des loups, prépare sa succession et ne doute pas que le jeune fils Keller soit celui que la prophétie à désigné pour être le grand maitre.
Seule la grande chasse permettra à ce dernier de s’affirmer comme tel, mais voici qu’une autre noble famille également marquée par un funeste accident prétend reprendre la première place qui fut sienne.
Oscar parait bien fragile face à tous ces événements alors même que sa sœur, écartée en tant que femme de cette confrérie, s’affirme de plus en plus en rébellion contre ce qui n’est encore pour elle qu’une éducation qui relègue les femmes à un rang subalterne.

Un second tome que nous attendions avec impatience tant les bouleversements en germe dans le premier album étaient prometteurs, une attente qui est loin d’être déçue et qui va au-delà de ce que le lecteur aurait pu prévoir.
C’est tout l’art d’un grand scénariste comme Jean Dufaux que de surprendre en permanence son lecteur pour mieux relancer le récit.
Fortement ancrée dans un quotidien et une réalité contemporaine superbement rendue par Olivier Boiscommun, qui, au cours d’un long travelling au cœur de Paris, nous introduit dans la cour de l’Elysée où s’entretiennent un Président et un premier Ministre forts reconnaissables, la fiction prend un aspect presque tangible et réel.

De nouvelles portes s’ouvrent, de nouvelles pistes de lecture qui découvrent une intrigue aux multiples étages, le tout parfaitement maitrisé. Après le premier tome qui nous avait fait entrer de plein pied dans un univers violent, ce second opus se tourne plus vers la politique interne du clan, les rapports que les différents acteurs entretiennent entre eux et le ressenti des simples humains sur cette confrérie.

La magie du dessin et des couleurs d’Olivier Boiscommun agissent toujours avec autant de puissance. Sous une apparente douceur, il happe le lecteur dans un récit intense et cruel où les sentiments finissent par s’effacer devant une force impétueuse et terrible.

Par Olivier, le 13 janvier 2016

Publicité