MEUTE DE L'ENFER (LA)
La tannière du mal

Le pouvoir de Toth dont ils ont été investis produit sur les quatre mercenaires de la meute de l’enfer des effets irréversibles et on ne peut plus handicapants. Ne pouvant plus assumer avec force la mission que leur a confiée la reine traîtresse Théodora, ils constatent malheureusement que leur destinée est menacée de par leur fragilité naissante. C’est alors que L’oiseau, leur maître d’équipée fraîchement disparu, intervient pour leur donner un coup de pouce. Pour endiguer le maléfice qui les touche, ils vont devoir partir pour la Campanie afin d’y trouver les ruines du temple de la Sibylle de Cumes. En ces lieux sinistres et souterrains au sein desquels le mal a été personnifié, la meute de l’enfer va livrer son dernier combat.

 

Par phibes, le 7 juin 2010

Notre avis sur MEUTE DE L’ENFER (LA) #4 – La tannière du mal

Avec ce quatrième épisode, la meute de l’enfer arrive aux termes de son périple. Après avoir assisté au sacrifice de leur guide à plumes de métal (L’oiseau) contre une grosse troupe d’assaillants armés, nous retrouvons le petit groupe de mercenaires condamné à subir la lente transformation du pouvoir de Toth.

Aussi, libérés de la contrainte de leur mission première (L’oiseau, encore une fois, ayant éventé le véritable dessein de leur commanditaire royal), les quatre aventuriers n’ont plus qu’à trouver, dans leur quête du tribut des dieux, le "remède" aux maux dont ils sont imparablement porteurs. Pour ce faire, Philippe Thirault oriente son épopée dans un face-à-face final étonnant, où les apparences juvéniles cachent de bien noirs desseins.

A cet égard, l’aventure soutenue par Haranne, Triada, Khorsabad et Camarinée prend des envolées fantastiques et flirte avec les récits mythologiques. Le concept du compte à rebours auquel est soumis le quatuor est bien intrigant et permet de soutenir une destinée chaotique dont on se demande comment elle va aboutir. D’ailleurs, c’est en atteignant les dernières planches que l’on saisit la nature du fameux tribut recherché au travers de l’aveu macabre du gardien.

Dans la partie graphique, la saga n’en finit pas de faire défiler les dessinateurs. Drazen Kovacevic qui avait pris, dans le tome précédent, la relève de Christian Hojgaard, voit son travail renforcé par l’intervention de Roman Surzhenko. Si une différence subsistait au niveau du style entre les deux premiers tomes et le tome 3, le passage au 4ème épisode se fait sans trop de difficulté. Côté réalisme, le dernier artiste intervenant révèle une grande maîtrise des proportions en mettant en avant des décors et des personnages superbement exécutés. De même, au niveau du mouvement, on perçoit que cet auteur prometteur sait éviter avec habileté le piège de la fixité.

Une fin d’histoire sympathique avec quelques temps forts et qui permet de passer un agréable moment de lecture sur une quête armée mixant agréablement mythologie et fantastique.

 

Par Phibes, le 7 juin 2010

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