Metro 2033

Nous sommes en 2033, après les multiples conflits qui ont dévasté la Terre, la surface de la planète est inhabitable. Des créatures monstrueuses rodent, à l’affut, dangereuses et affamées. Les hommes se sont donc réfugiés sous terre.
Le jeune Artyom vit à Moscou, et plus précisément dans le métro moscovite, ou chaque station est dirigée par un micro gouvernement qui défend chèrement sa place contre les autres, ainsi que des étranges créatures qui rodent dans les tunnels, des rats qui pullulent ou d’autres dangers inconnus.
La vie est rude dans cet univers souterrain, mais lorsque le mystérieux Hunter vient trouver Arthyom, qu’il lui propose d’aller amener un message à la lointaine Polis, un groupement de stations utopiques, le jeune homme n’hésite pas longtemps. Même s’il se doute que le voyage risque d’être particulièrement éprouvant…

Par fredgri, le 3 mars 2017

Notre avis sur Metro 2033

850 pages de tension, c’est ce qui nous attend lorsqu’on se lance dans cette lecture qui nous entraîne dans un univers post apocalyptique, dans les sous-sols de Moscou !

Dès les premières pages, Dmitry Glukhovsky pose son univers et l’ambiance de ce qui va suivre. Le jeune Artyom est un rescapé, sa mère s’est fait dévorer par des rats géants, alors qu’il n’était encore qu’un petit enfant, celui qui l’a sauvé est ensuite devenu son “père adoptif”. Mais le gamin a du très vite s’adapter à cette vie sans chichi, sans cesse en alerte, à vivre sous des tentes de fortune, sur le quai d’une station, microcosme extrême, promiscuité forcée, à vivre les uns sur les autres, obéir à tout un tas de codes, manger ce qui peut être préparé avec ce qu’on trouve, du porc, de la volaille, des champignons, de la mousse et parfois… Du rat. Cette nouvelle aventure qui se profile devant lui est donc à la fois le moyen pour Artyom de franchir le pas, de sortir de l’enfance, de son cocon, de découvrir le monde en dehors de la station, puis l’extérieur, les autres cultures, les autres visions de la vie, les dangers des diverses idéologies (les passages contre les nazis sont rudes, comme ceux ou le jeune héros se retrouve face à une sorte de sectes de mutants cannibales).

Immanquablement, ce parcourt initiatique va progressivement transformer le héros, qui va petit à petit devoir se débarrasser de tout son vernis trop lisse, quitte à chuter toujours plus profondément pour enfin émerger, purifié et redéfinit complètement !

L’écriture alterne les plongées intimistes ou le héros s’interroge sur son destin, sur ses souvenirs, sur sa responsabilisation, son rapport avec les autres, et de nombreux passages plus linéaires ou l’on suit ses pérégrinations à travers ce métro cauchemardesque. D’un autre côté, il faut tout de même s’accrocher, car l’auteur se contente d’accumuler des chapitres de présentation ou il nous décrit le monde que l’on découvre, insistant sur les mœurs et les coutumes des uns et des autres, tandis que Artyom doit avancer, coute que coute ! On finit presque par se demander s’il atteindra réellement Polis, s’il y a vraiment une finalité à cette quête ! Même si, on le comprend dans la seconde moitié du livre, ça n’est en fin de compte qu’une étape qui amène au reste. Toutefois, on passe justement d’une phase à l’autre, en oubliant ce qui a précédé, tant ça n’a finalement aucun impact sur le reste !
D’ou le sentiment de lire une sorte de feuilleton sans véritable plan sur la longueur, l’histoire qui semble s’écrire au fur et à mesure !

Mais ça n’est absolument pas désagréable, loin de là. L’écriture est très fluide, avec régulièrement des pics d’excellence, comme les 50 dernières pages ou l’on se retrouve littéralement dans la tête d’Artyom (qui correspondent à la partie rajoutée à la première édition: “L’évangile selon Artyom”) !
C’est captivant et la tension nous emporte de la première à la dernière page ! On est pris aux tripes !

Peut-être n’est-ce pas le “Phénomène” tel que le présente la jaquette, il manque une sorte de liant d’ensemble, toujours est il que c’est un livre qui ne laisse pas indifférent !
Vivement la suite, en poche elle aussi…

Par FredGri, le 3 mars 2017

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