Metalfer

Le futur. La course à la technologie déborde quand deux industriels concurrents s’opposent autour du dernier projet d’un génial inventeur, un "jouet" dernier cri, révolutionnaire, une sorte d’impressionnant exosquelette de combat qui doit envahir les rayons de jouet pour Noël. Et c’est un vrai succès, tous les gamins se l’arrachent et très vite le phénomène dérape quand les joyeux enfants commencent à remettre en cause l’autorité des parents et de leurs professeurs. Une véritable guerre civile éclate dans la violence et la seule solution c’est de surenchérir avec Metalfer 2, mais cette fois on y intègre un ancien soldat…

Par fredgri, le 23 septembre 2013

Publicité

Notre avis sur Metalfer

En partie prépublié dans les Dark Horse Presents 126 à 128 (1997), en noir et blanc, Metalfer voit ici son grand retour, en couleur et complété par 50 nouvelles planches qui voient le concept original poussé encore plus loin dans l’absurdité et la folie.
Stan et Vince nous décrivent un univers futuriste rongé par la technologie et par la surconsommation, ou l’avidité des gros industriels les entrainent dans une guerre d’intérêt qui précipite la société dans une avalanche de violence incontrôlable ! Alors bien sur, c’est outrancier à souhait, tous les personnages sombrent dans la caricature, les puissants sont pervertis et corrompus jusqu’à la moelle, les soldats ne sont que des machines à tuer, les ados sont capricieux et bêtes comme leurs pieds et tout le monde réagit d’un mouvement sans prendre le temps de vraiment réfléchir. Néanmoins, dans cette "farce" complètement déjantée les auteurs mettent surtout en avant cette incroyable bêtise humaine qui poussent les uns et les autres à foncer tête baissée en surenchérissant tout de suite, à celui qui aura la plus grosse !

Le scénario est donc particulièrement jouissif, car dès les premières pages ça démarre au quart de tour. Les portraits sont brossés très efficacement, pas de chichi et absolument personne n’est épargné, d’ailleurs il n’y a pas de héros dans cet album, c’est dire. On est rapidement gagné par le souffle qui se dégage de ces planches et c’est avec plaisir qu’on retrouve à la fois les Stan et Vince de l’époque de Vortex, mais aussi ceux de L’imploseur, potaches, grand-guignolesques, outranciers et complètement barrés.

Mais Stan et Vince ce sont aussi deux artistes au style ultra dynamique, bourré de détails partout, avec un vrai sens de la caricature, de l’exagération et du portrait brossé en deux coups de cuillère à pot ! Chacune de leur planche explose, c’est vivant (et mort aussi d’ailleurs), très expressif et c’est cadré avec minutie… De la très très bonne BD décérébrée et assumée jusqu’au bout. A noter aussi que les couleurs sont en complète adéquation avec le style graphique, les ambiances et le scénario. Juste parfait !

Ainsi, dans cette "satire" d’une société complètement dégénérée Stan et Vince reviennent en pleine forme et nous démontrent qu’il faut encore compter avec eux…
Puis, plus accessoirement, qu’est ce que c’est bon de les voir "péter un câble" comme ça !!!

Par FredGri, le 23 septembre 2013

Publicité