MESSIRE GUILLAUME
Les contrées lointaines

Le comte de Saunhac est mort. Son épouse s’est remariée avec Brifaut. Ce jour-là, elle termine la préparation de son déménagement. En effet, tout comte qu’il était, Saunhac vivait dans une modeste demeure où il se trouvait au mieux pour s’adonner à ses passions : la médecine, les préparations, la magie…

Le déménagement est donc à l’ordre du jour, mais des deux enfants de la femme, Guillaume et Hélis, cette dernière manque à l’appel. Elle se fait rechercher sans grand succès dans la forêt proche, réputée pour être farcie de brigands en tous genres. Guillaume se souvient que sa sœur Hélis lui avait affirmé que leur père n’était pas vraiment mort, et qu’elle allait faire le voyage pour le retrouver. Sans doute était-ce pour cela qu’elle ne donnait plus signe de vie.

Toute affairée à la préparation de sa nouvelle vie, la mère de Guillaume n’a pas vu celui-ci rassembler des choses ayant appartenu à son père dans une besace et à prendre la route à son tour. Car Guillaume veut partir chercher sa sœur et nourrit le secret espoir qu’en la retrouvant, il se retrouverait aux côtés de feu son père.

Il fera connaissance de Brabançon, un colosse qui se dit chevalier, et Courtepointe, un troubadour qu’il a connu chez sa tante Ysane. Tous trois feront le chemin ensemble. De nombreuses aventures vont les attendre. Des surprises de plus en plus étranges, aussi…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Notre avis sur MESSIRE GUILLAUME #1 – Les contrées lointaines

C’est une merveilleuse série qui débute là ! Messire Guillaume nous promet de belles aventures moyen-âgeuses, teintées de fantastique, de magie et de plein de bonnes choses comme l’amitié ou l’amour. Le héros est un garçonnet qui va séduire les plus jeunes comme les grand(e)s. En outre, sa quête tombe sous le sens : il campe un petit frère qui part à la recherche de sa sœur quand leur propre mère semble moins absorbée par cette disparition, qui devrait être un drame, que par la perspective de sa condition nouvelle, auprès de son nouveau promis !

Les auteurs de cette série n’en sont pas à leur coup d’essai – Matthieu Bonhomme et Gwen de Bonneval ont à leurs bibliographies quelques titres qui ont fait parler d’eux (Le marquis d’Anaon, Le voyage d’Esteban, pour ne citer que ceux-là) mais ne sont pas non plus des trop "vieux de la vieille". Leur style n’est pas bien connu par tous (c’est mon cas à la date de cet avis) et leurs univers restent à découvrir.

L’histoire est captivante dès les premières cases. Il n’y a pas de temps mort, et c’est d’une traite qu’on parcourt les 44 planches de ce début d’aventure (la suite est à venir, j’ai hâte !) 

Le dessin est superbe. Il va très bien avec ce récit. Je ne connais pas bien ce qu’a déjà fait Bonhomme, mais ce tome premier de "Messire Guillaume" me fait dire que je vais aller combler ce manque. En effet, j’adore ce trait et j’ai tout de suite aimé ces coups de crayon qui forment les ombres, les reliefs. C’est du brut dans un dessin très fin. Vraiment joli.

On n’aura pas manqué de remarquer que le personnage de Brabançon a pris les traits de l’acteur Jean Reno. Par cette astuce, le public a l’impression de déjà connaître le caractère du personnage. Comme quoi la recette des deux auteurs se veut définitivement efficace. Et ça marche !

Les couleurs aussi passent très bien. Que ce soit des à-plat ou des fonds uniformes aux couleurs irréalistes (violet ou orange, par exemple, pour le ciel), le choix des teintes est magnifique et rend bien les ambiances automnales ou de sous-bois. Chapeau ! La notion de conte magique prend ainsi plus facilement toute sa valeur, toute son importance.

Avec Messire Guillaume, la collection Repérages se dote d’un nouveau titre de série qui élargit la portée de ce catalogue des éditions Dupuis. La rentrée 2006 commence très fort. Chaudement recommandé !!!
 

Par Sylvestre, le 19 décembre 2005

Publicité