Jacques Mesrine l'évasion impossible

Jacques Mesrine, l’Ennemi Public numéro 1 dialogue par dessus les murs avec ses camarades de détention. Dans sa cellule, il écrit "L’instinct de mort", le livre de sa vie. Une seule idée en tête : s’évader. Et c’est dans ce contexte qu’il refuse, avec ses camarades, de se plier au système carcéral, en fondant le "syndicat des évadés", pacte d’honneur par lequel chaque détenu ayant réussi à s’enfuir s’engage à venir chercher ses compagnons.

Par aub, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Jacques Mesrine l’évasion impossible

Après la belle réussite du Voleur de Poules chez Carabas, la paire Chabane / Knobelspiess s’est attaquée tout logiquement à l’histoire de Jacques MESRINE. Roger Knobelspiess, condamné à 15 ans de réclusion en 1972 pour un braquage qu’il a toujours nié avoir commis, grâcié en 1981, est retourné derrière les barreaux pour récidive. C’est en 1977 que son chemin a croisé celui de Jacques Mesrine dans la cour du Quartier de Haute Sécurité de Fresnes.
Une rencontre exceptionnelle qui laissera une trace indélébile dans la vie de Knobelspiess, depuis réinséré professionnellement dans le cinéma et la littérature.
Cette bande dessinée sort le même jour que le film de Jean-François Richet, L’Instinct de Mort, consacré à Mesrine, avec Vincent Cassel dans le rôle principal.

La lecture de cet album a été fascinante du début à la fin. J’ai retenu mon souffle à chaque page. J’ai été totalement pris dans l’histoire, fasciné par cet homme, son sang froid, son intelligence, et sa volonté à toute épreuve.
Le coup de crayon épais de Chabane laisse de côté nombre de détails. Il va à l’essentiel, tout en nous offrant des cases dynamiques, précises et un rythme vif. La lecture est fluide et rapide. Nous vivons l’histoire à la vitesse de l’évasion de Mesrine. Nous sommes à ses côtés et la narration de cette histoire en est la principale réussite. Nous vivons les craintes, les peurs, les réussites et les défaites de Mesrine. Qui sont les méchants, qui sont les gentils? Mesrine, la police, les gardiens, la loi, la vie ?

Même si j’ai trouvé l’album trop court, il n’en reste pas moins une bien bonne lecture, qui m’en aura beaucoup appris sur cet Ennemi Public Numéro 1 des années 70. Je pense que la BD aurait mérité encore et encore des cases pour nous en apprendre encore davantage sur ces hommes derrière les barreaux. Une autre fois, peut être ?
 

Par AUB, le 22 octobre 2008

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