MERMAID PROJECT
Episode 2

Faisant désormais équipe avec l’agent El Malik dans le cadre de l’enquête sur la disparition d’une employée de l’énigmatique firme new-yorkaise Algapower, l’inspectrice Romane Pennac a suivi ce dernier jusqu’au Québec. Ensemble, ils intègrent une base militaire reculée de l’ONU dans laquelle ils découvrent Delf, un dauphin génétiquement transformé et avec lequel ils procèdent à un entraînement soutenu. En effet, leur prochaine mission consiste à pénétrer les installations secrètes d’Algapower afin d’y découvrir ce qu’il s’y trame sous la production apparente de méthane et procéder à la libération des dauphins retenus. Pendant ce temps, au sein de la société elle-même, le docteur Roger Pennac, frère de Romane, est convoqué par son grand patron. Ce dernier l’interroge sur la venue gênante de sa sœur et sa motivation réelle. Craignant d’être mis sur la brèche, il a la surprise de se voir rassuré sur son intégrité et proposé un poste de chercheur dans un autre secteur d’expérimentation à Rio de Janeiro. De même, il apprend la forfaiture de son collègue Arthur Taylor qui est à l’origine de l’intervention policière de Romane. Assurément, la firme d’Algapower protège bien ses arrières mais quelle sera sa réaction par rapport à la mission que doivent exécuter les agents du renseignement.

Par phibes, le 20 juin 2013

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Notre avis sur MERMAID PROJECT #2 – Episode 2

Après un premier opus qui nous ouvrait la voie d’un récit aux accents à la fois policier et anticipateurs, le trio constitué par Leo, Corinne Jamar et Fred Simon reviennent sur le devant de la scène pour nous donner la suite des péripéties de leur sympathique héroïne Romane.

Les investigations policières de la première heure font place désormais au déroulement d’une mission secrète à laquelle la jeune femme doit participer, aidée en cela par son équipier El Malik, le Capitaine Lamon des Forces Spéciales de l’ONU et un personnage tout en surprise, découvert dans les dernières pages du premier tome, l’étonnant dauphin Delph. De fait, l’action a sa place dans ces 48 planches, une action attrayante, sans effet tapageur, dans laquelle Romane sera mise à l’honneur de par ses aptitudes physiques hors norme.

Les coscénaristes gèrent bien l’aventure, instituant habilement un suspense rafraîchissant qui ne manque pas au passage d’interpeller sur le côté obscur des multinationales et sur les expérimentations génétiques contre nature. Par ce biais, les deux artistes nous bringuebalent avec dextérité, nous faisant frémir sur l’aboutissement incertain des agissements des investigateurs. De même, s’ils instaurent une certaine appréhension, ils ne manquent pas de susciter une certaine émotivité qui donne une dimension humaine non négligeable. Enfin, de par cette inventivité dont ils sont porteurs, ils n’hésitent pas, à l’instar du premier volet, a fignoler leur final de manière à susciter la surprise imparable.

Le dessin de Fred Simon tient parfaitement la route. Son univers graphique qui dévoile une certaine fraîcheur (il suffit de voir l’apparence juvénile de l’héroïne Romane) se révèle des plus pointus notamment dans la réalisation des décors futuristes. A cet égard, on appréciera tout particulièrement les visions bouleversées des capitales mondiales (Rio de Janeiro) dont les emblèmes historiques a été modifiés avec inventivité. Il va de soi que son trait reste d’une grande clarté, d’une expressivité concluante et de par sa qualité générale, pèse favorablement dans la balance.

Une deuxième partie fluide, animée, qui donne un intérêt certain à cette série que les fans d’aventures anticipatrices sur la base de manipulations génétiques interdites dégusteront goulûment. A suivre donc !

Par Phibes, le 20 juin 2013

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