MERMAID PROJECT
Episode 4

Après avoir découvert les sinistres manipulations génétiques exécutées dans les murs de la société Algapower de Rio de Janeiro, le docteur Roger Pennac a pu s’enfuir et est venu se réfugier à l’Ambassade de France. Là, il y retrouve sa sœur Romane, inspecteur de police et l’agent secret Brahim El Malik, chargés tout deux d’enquêter sur la disparition d’Angéline Maubert qui se veut liée à la fameuse firme multinationale, auxquels il conte ses mésaventures. Malheureusement, aucune preuve tangible n’étant apportée, les mesures de rétorsion envers ce consortium s’avèrent très limitées, voire réduites à néant par le fait que celui-ci détient Audrey, la nièce de Roger et Romane. Aussi, les deux agents décident d’obtenir plus d’informations en rendant visite à leur consœur Britt qui a été hospitalisé. C’est alors qu’ils découvrent le corps sans vie de cette dernière, prouvant ainsi l’omnipuissance et la radicalité du groupe. Sachant dorénavant que les gens d’Algapower, se sentant menacés, sont prêts à déménager leurs installations, Romane et Brahim prennent le parti de trouver leur moyen de transport et d’y placer un émetteur pour les suivre à la trace jusqu’à leur nouveau repère.

Par phibes, le 3 septembre 2015

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Notre avis sur MERMAID PROJECT #4 – Episode 4

Après une fin du tome 3 volontairement retentissante qui permettait de découvrir enfin ce qui se trame entre les murs de la sournoise société Algapower, nous retrouvons et l’univers post-apocalyptique et le sympathique duo qui anime l’enquête policière concoctés par un trio d’artistes indubitablement motivés pour tenir en haleine leur lectorat.

Cette fois-ci, fort des révélations horrifiques faites par Roger Pennac, le récit donne l’impression indéniable de s’emballer. En effet, Romane et Brahim, qui sont à nouveau sur le pied de guerre face à un détracteur pour le moins tentaculaire, sont décidés plus que jamais à le mettre hors d’état de nuire. Malheureusement pour eux, la firme sur laquelle ils enquêtent a de la ressource et sait utiliser son omnipuissance en leur coupant inexorablement les ailes. Dans cet affrontement perpétuel, Leo et Corine Jamar tire très adroitement les ficelles de leur scénario, alternant avec rigueur les coups de chaque antagoniste et en s’orientant vers une fuite en avant mouvementée. A cela, l’on pourra rajouter la touche fantastique (que l’on reconnait tout particulièrement au créateur des Mondes d’Aldébaran) qui prend une part très importante dans l’aventure.

De fait, les deux agents font avancer clairement les péripéties, assurément forcés par les agissements radicaux d’Algapower. Assassinat, enlèvement, pression, manipulations, trahison font partie de ce volet et nous garantissent ainsi une riposte indéniable de nos deux héros, hors norme et pimentée de surprises, qui va générer une dose d’actions intéressantes. De par cette quête revancharde et cette sympathie qu’elles dégagent, les péripéties de Romane et de Brahim dont une bonne partie se déroulent sur et sous l’eau, s’avèrent très plaisantes à suivre. La simplicité scénaristique qui entoure leurs faits et gestes, leur façon de se côtoyer, de se rapprocher même, entretient une intrigue qui se veut pleinement attrayante.

La partie graphique démontre une fois encore que Fred Simon a acquis une certaine ligne de conduite à la fois rigoureuse et inventive. En effet, l’artiste use d’un trait semi réaliste adroit, stylé, riche en détails et recherché. Ses personnages bénéficient d’un bon charisme, à la faveur d’une expressivité, d’une bonhomie (pour les héros) que l’on sent finement travaillée. La représentation du monde déliquescent est également bien restituée, les décors futuristes mis en avant étant vraiment convaincants.

Un très bon épisode à la teneur fantastico-policière toujours aussi captivante.

Par Phibes, le 3 septembre 2015

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