MERLIN
Brendann le maudit

La lutte entre les partisans de l’ancienne et de la nouvelle religion prend une nouvelle dimension, plus radicale. Elle va, sous la conduite d’Ahès, tourner à la guerre, à l’affrontement pour la souveraineté d’Avalon.
Alors que le Père Blaise et Maëlle doivent lutter contre Brendann, rejoint par la malédiction d’Ahes qui le transforme en dragon destructeur, au sein même du conseil de Merlin, tout entier possédé par le Cromm-Cruach, des dissensions voient le jour.

Par olivier, le 14 mars 2010

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Notre avis sur MERLIN #5 – Brendann le maudit

La déesse Ahès est au cœur du nouvel opus de cette grande série épique scénarisée par Jean Luc Istin.
Elle trame, fomente et manipule afin de convaincre ses proches de la nécessité de s’emparer de l’ile d’Avalon.
Au-delà du sanctuaire que représente Avalon, ces sont les prêtresses que veut exterminer la déesse. Prenant prétexte de leur acceptation de la nouvelle religion, elle les déclare traitresses et veut reprendre en charge l’enseignement prodigué par les vierges d’Avalon.
Malgré le poison que distillent ses discours, de très hauts personnages du conseil présidé par Merlin ne peuvent se résoudre à l’éradication de l’un des berceaux des anciens rites. Le grand druide Erwann et Nuada, le dieu du crépuscule, fait partie de ceux qui s’opposeront à la déesse.
De leur coté, Blaise et Maëlle sont confrontés à la malédiction de Brendann, ce qui est pour nous l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce personnage.
Dans sa jeunesse, ce guerrier fut un grand chasseur, cherchant à toujours aller plus loin dans ses défis. Jusqu’au jour où seuls les dragons devinrent pour lui digne de sa chasse. Il en tua beaucoup, ignorant que par sa stupidité et son arrogance, il participait, en tuant ces symboles des anciens rites, à l’avènement d’une nouvelle ère.
Jusqu’au jour où il tua Baandor, le dragon de l’enchanteur Iweret. Ahès, qui maudit alors Brendann en fusionnant en lui la défunte créature, le condamnant à raser sur son passage les villes et les villages.
Cet album, aux scènes de combat spectaculaires, notamment toutes celles où intervient le dragon, ouvre l’aventure sur une confrontation directe, militaire entre les deux religions.
Merlin, toujours possédé par le Cromm-Cruach n’est plus maître de ses actes, manipulé, subjugué par Ahés, il laisse la volonté de la déesse prendre le pas sur son avenir.
Pourtant, une lueur vacille au fond de son esprit, portée par ses rêves. Des images flottent à la limite de son inconscient, comme celle d’une épée qui surgit d’un lac.
Ce sont des rêves qui troublent Merlin et qui finiront peut-être par l’aider à briser l’envoutement d’Ahès.
Avec une mise en page dynamique, un placement de la caméra entièrement dédié à l’action, Eric Lambert nous offre une nouvelle fois du grand spectacle avec un dessin où l’on appréciera tout à la fois les scènes de combat et l’introspection des personnages.
Ce diable de dessinateur arrive par la maitrise de son trait à nous faire pratiquement entendre le souffle et le vol du dragon en même temps qu’il nous révèle l’âme des personnages à travers leurs yeux.

Par Olivier, le 14 mars 2010

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