MERLIN LE PROPHETE
HENGIST

Bedwyr, un jeune garçon, assiste au raid meurtrier d’une horde saxonne sur son village. Les habitants sont massacrés et il voit sa propre mère tuée, décapitée d’un coup de hache sous ses yeux.
Mutilé par le chef des saxons, il s’enfuit et erre dans la forêt où il est secouru et soigné par un homme hirsute qui vit solitaire au plus profond des bois : Merlin.

Par olivier, le 19 juin 2010

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Notre avis sur MERLIN LE PROPHETE #1 – HENGIST

Après les 10 tomes du premier cycle de Merlin dessinés par Eric Lambert, Jean Luc Istin nous propose de le suivre dans un second cycle de cette grande saga.
Bien des années se sont écoulées depuis la bataille d’Avalon, et toutes les cicatrices ne se sont pas refermées.
Affigé par la mort de Blaise, tué par Dame Solenn, quelques années plus tard, Merlin connaitra une nouvelle douleur en perdant sa compagne, Ana. Depuis il vit seul en ermite dans la forêt de Rutipiae. Loin du monde des hommes, il communie avec la forêt.
Sa rencontre avec le jeune Bedwyr va le réveiller et le faire sortir de son exil.
Bedwyr est un enfant, traumatisé dans son âme et meurtri dans sa chair. La sauvagerie avec laquelle les siens ont été massacrés et le souvenir cruel que lui a laissé Hengist le chef des Saxons ont planté dans son cœur la graine de la vengeance.
Victime innocente des invasions saxonnes, guerriers sanguinaires qui pillent les villages, tuent les hommes et violent les femmes.
Depuis la mort du Haut Roi Constantin, il semble que Constant, son fils et successeur ne soit pas à la hauteur de la tache qui lui incombe pour lutter contre ces invasions saxonnes et pictes. Dans cette Bretagne divisée entre Chefs de guerre et petits rois, le chaos s’installe et alors que les victimes s’accumulent, des figures émergent, de grands guerriers qui vont défendre leurs fiefs et peut-être se poser en rival de Constant, pour mener les Bretons.

Jean luc Istin se pose une nouvelle fois en spécialiste de l’histoire et de la culture celte et cela pour notre plus grand plaisir.
Ce second cycle démarre avec fracas et laisse augurer d’une série dont le souffle épique non seulement ne faiblit pas mais me parait même plus violent que dans la première période.
Peut-être est ce dû au fait que l’histoire qu’il nous relate est ancrée dans l’histoire des hommes et non des Dieux. Les personnages qu’il introduit sont des guerriers puissants, des femmes sages et savantes, un monde crédible où le lecteur s’insère sans difficulté.
Un scénario maitrisé et superbement mis en scène par Pierre Denis Goux. Un jeune dessinateur dont c’est le premier album et par Ahès il est doué le bougre.
Son dessin allie la finesse du trait à la puissance de l’action. Utilisant avec dextérité et beaucoup d’à propos toutes les techniques de cadrage, il nous entraine dans cette saga pleine de fougue et de passion, de douleur et d’héroïsme.

Chevauchant au milieu des guerriers, vous sentirez le sang celte bouillonner dans vos veines et n’aurez de cesse de voir les maudits saxons rejetés à la mer.

Par Olivier, le 19 juin 2010

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