MEMPHIS
La ville morte

Des faits étranges continuent à perturber Roosevelt et Louis. Un récit qui leur est fait d’un anormal ballet de camions, ou celui d’un homme qui, en creusant dans son jardin, a découvert une étrange et immense plaque métallique. Ils finissent par se retrouver eux-mêmes confrontés à une certitude absurde, on ne peut pas, quelle que soit la route empruntée, sortir de Memphis.

Par olivier, le 18 septembre 2014

Publicité

Notre avis sur MEMPHIS #2 – La ville morte

Le mystère qui plane sur la ville s’épaissit et en même temps se dévoile. Rodolphe maitrisant parfaitement son scénario lâche des indices, soulève le voile sur les étranges phénomènes qui se déroulent dans la ville de Memphys. Et pourtant, chaque bribe d’information livrée par le scénariste ne fait que soulever de nouvelles questions.
Tout comme Louis et Roosevelt, le lecteur avance à tâtons, se perdant en conjonctures. Les deux hommes sont perdus devant les disfonctionnements qu’ils découvrent, cette réalité qui tente de s’imposer à eux bouscule trop les acquis sociaux et physiques pour qu’ils puissent simplement l’accepter. Ils remettent en question leur intégrité mentale, avant d’osciller entre complot gouvernemental et présence extraterrestre.
Quelle puissance pourrait mettre en œuvre une telle conspiration, une telle main mise sur une ville qu’il semble qu’on ne puisse en sortir. Et surtout pourquoi ?

Tout est mensonge et falsification, des usines qui ne fonctionnent pas, des archives truquées où on ne trouve pas trace des constructions, des routes qui semblent n’avoir jamais existé.
Memphis, depuis le début des années soixante, est comme en état d’apesanteur, figée sous une cloche de verre où le temps est suspendu.

Ses habitants ne sont pas tous sur le même plan d’éveil, la majeure partie ne semblant pas consciente d’une quelconque anomalie, quelques rares individus découvrent des faits inhabituels et disparaissent et puis il y a nos deux journalistes qui, bien que repérés depuis longtemps par la police car ils ne se cachent pas vraiment, peuvent malgré tout continuer leurs investigations.

Quel secret se dissimule dans cette ville ?

Memphis est un thriller captivant, qui ne laisse rien deviner de sa conclusion, car, Rodolphe est maitre en l’art du suspens, ménageant ses effets avec une précision manipulant le lecteur avec brio. L’intensité narrative, la tension qui monte crescendo est remarquablement soutenue par le dessin de Bertrand Marchal.
L’ambiance sixties est fort bien rendue avec un dessin expressif et des références culturelles, historiques très précises. La ville, ses voitures, son urbanisme, tout concours à nous plonger dans une réalité oldies tout à fait crédible alors qu’intervient par petits flashs, quelques cases, qui ouvrent la porte à un scénario beaucoup plus fantastique.

Difficile de lâcher cet album avant la fin qui relance l’intrigue et laisse deviner quelque sombre complot sans toutefois nous laisser encore deviner qui se cache derrière les mystères de Memphis.
Il faudra patienter encore un an.

Par Olivier, le 18 septembre 2014

Publicité