MÉMOIRES DE MATHIAS (LES)
Le masque iroquois

Alors qu’il était en train de fureter dans le grenier de sa maison, le père Mathias a surpris des malfrats en train de fouiller ses combles et les a fait fuir au moyen d’un vieux masque fausse-face indien qu’il possède. Intrigués par ce dernier, le petit Norbert et ses deux copains interrogent le vieil homme qui décide de leur expliquer l’histoire qui s’y rattache.

C’était au temps où Mathias apprenait, à proximité de Fort Caribou, le métier de coureurs des bois en compagnie de ses deux professeurs Orignal-en-Baptême et Jour-sans-pain, et de son ourson Titan. Pour ce dernier, Mathias dût consulter Kodaquinstamatic le chaman pour qu’il l’aide à soigner la fougue du jeune plantigrade Pendant ce temps, à Montréal, dans la maison du gouverneur, le Duc d’Amplenabeau entend le récit héroïque de Mathias contre le sinistre Malaria et décide d’aller au-devant du jeune homme pour le féliciter. Profitant d’une tournée d’inspection militaire, le Duc et sa jeune nièce Accalmie partent pour Fort Caribou. Leur expédition en plein territoire sauvage que se disputent les forces anglaises, françaises et indiennes va se révéler périlleux. Une fois encore, Mathias va être de la partie.

Par phibes, le 25 août 2015

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Notre avis sur MÉMOIRES DE MATHIAS (LES) #2 – Le masque iroquois

La maison d’édition Idées + poursuit son opération de remise au goût du jour du fameux triptyque intitulé Les mémoires de Mathias réalisé par les deux complices que sont Moloch et Marcel Uderzo (le frère d’Albert) paru initialement à partir de 1980. Série d’importance pour ces deux artistes (leur première), les aventures de Mathias au Nouveau Monde fleurissent donc à nouveau, après Le tambour magique (tome 1), les bacs des libraires de France et de Navarre sous une formule améliorée grâce à une petite refonte au niveau des textes et de la couleur.

Les amateurs de récits classiques dans la lignée de celles publiées au tout début des années 80 seront ravis par ce nouvel opus. Malgré le caractère un tantinet vieillot de ces aventures, il n’en demeure pas moins que se plonger dans l’histoire de Mathias reste des plus agréables. En effet, tout en entretenant une forme humoristique bien campée et en l’imprégnant d’un soupçon de fantastique, les auteurs ont entrepris de rester dans des dispositions historiques qui viennent étayer avantageusement les tribulations du jeune coureur des bois et lui donner un cadre solide. Sur ce point, on saluera l’utilisation à bon escient du patois québécois qui octroie un petit côté exotique non négligeable.

Il va de soi que cette aventure reprend les protagonistes rencontrés dans le premier tome et qui, une fois encore, développent leur typicité grâce à une série de rebondissements généreux, certes aux effets conventionnels mais d’une teneur égale et plaisante à appréhender.

Côté dessin, Marcel Uderzo démontre évidemment son potentiel artistique à la faveur d’un trait qu’il a su peaufiner dans la série phare Astérix en tant qu’encreur. Utilisant certains codes graphiques de son grand frère, le dessinateur signe un travail riche, amusant et plein de fougue rafraîchissante, mis en valeur par une colorisation bien léchée lui donnant indubitablement un bon petit coup de jeune.

Un cru de 31 ans qui n’a pas perdu de sa superbe et qui reste à déguster par toute la famille.

Par Phibes, le 25 août 2015

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