MEMOIRE DE CENDRES
Calimala

En cet été 1234, sur l’éperon rocheux de Montségur, Héléna file le parfait amour avec Jordan qui se voit proclamé chevalier pour sa bravoure. C’est à la suite de la cérémonie que le couple est missionné par Guilhabert de Castres pour partir en Toscane apporter une missive importante à un de ses amis Corso Dominati. Ayant atteint leur destination, Héléna et Jordan ont tôt fait de présenter l’objet de leur venue à savoir le recouvrement d’une forte somme d’argent prêtée par Guilhabert. Malheureusement, leur hôte est noyé dans des difficultés financières et ne peut subvenir au besoin de ses invités. A moins qu’il convainque le banquier Cavalcanti de lui prêter l’argent. Mais, dans ce cas, ne va-t-il pas faire le jeu de l’Arte di Calimala et de surcroît, celui de Rome ?

Par phibes, le 12 février 2010

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Notre avis sur MEMOIRE DE CENDRES #7 – Calimala

Pour les besoins de ce nouvel épisode, la belle Héléna, personnage inconditionnel de la saga, s’expatrie. Elle quitte pour un temps son repaire fortifié de Montségur pour atteindre le territoire italien de la Toscane.

Philippe Jarbinet confirme ici ses talents de scénariste en gérant son histoire sur plusieurs fronts et également son aptitude à restituer l’histoire des cathares dans des considérations au plus proche de la réalité. A ce titre, fort d’une recherche documentaire bien assimilée (il suffit d’apprécier les nombreux rappels historiques disséminés), il nous immerge dans un complot à grande échelle perpétré par les plus hautes instances catholiques italiennes pour éradiquer la toute puissance d’une famille toscane partisane des patarins (cathares italiens).

L’intrigue est parfaitement ficelée et nous conduit indubitablement dans une affaire financière souterraine qui tourne à l’effusion sanglante. Le drame, bien soutenu et mystérieux, couve dès la première planche et vient progressivement prendre corps au fur et à mesure que l’aventure se déroule. L’acharnement terrifiant dont est victime Dominati est assurément bien structuré et se veut démontrer, au gré de dialogues éloquents et de scènes énergiques, la radicalité des gens de l’église contre les défenseurs des hérétiques.

Le style graphique de Philippe Jarbinet évolue dans le bon sens du terme. Alors qu’il peaufine de mieux en mieux les visages de ses personnages, il s’octroie un peu plus de précisions dans la représentation des monuments historiques. Sa quête d’authenticité est donc indéniable et donne à son travail une qualité qui sied à merveille à son récit.

Badille, un tome de cet acabit sur une épopée dramatique, ça ne se délaisse pas !

 

Par Phibes, le 12 février 2010

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