Mélodrame biélorusse

Parce qu’il ne supporte pas ses abrutis de collègues et parce qu’il est un grand amateur de tennis féminin slave, André Kosmalsky, chauffeur de camion, n’hésitera pas à accepter une mission qui lui demandera de faire étape en Belgique où il doit livrer des friteuses, puis de convoyer jusqu’en Biélorussie un béluga attendu par le delphinarium de Minsk.

Sa cargaison chargée, André mettra le contact et quittera Narbonne, perdu dans ses pensées habitées par de belles tenniswomen des pays de l’est. Mais très vite, un excès de vitesse le rappellera à la réalité. Les deux flics qui l’arrêteront ne seront, dans l’aventure que le routier va vivre, que la première d’une longue liste de péripéties toutes plus loufoques les unes que les autres…
 

Par sylvestre, le 4 février 2010

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Notre avis sur Mélodrame biélorusse

Suivre un routier dans son aventure, c’est l’assurance de voir du paysage et de faire des rencontres. Mais quand, en plus, le camion dudit routier transporte une cargaison pour le moins originale (un béluga !), les facéties ne tardent forcément pas à pointer le bout de leur nez… Les auteurs, Frédéric Felder et Olivier Besseron, enfants de la BD underground qui ont fait les beaux jours de Ferraille ou des Requins Marteaux ont déjà montré qu’ils savaient faire dans l’original. Pas étonnant qu’ils aient gardé cette envie de donner dans l’acide, le caustique et le rocambolesque !

En effet, le béluga n’est pas le seul élément absurde de l’histoire. La passion du héros André pour le tennis féminin slave et d’autres aspects de Mélo Biélo comme les personnages rencontrés et les situations traversées sont autant de leviers à gags. Mais le traitement graphique n’est pas en reste : il participe également à un humour omniprésent ; grâce au trait efficace d’Olivier Besseron, grâce aux couleurs qui rendent rigolos même les moments les plus dramatiques, grâce encore à quelques pages intercalaires déjantées aux allures d’affiches de films comiques !

Les yeux des personnages sont tout blancs, sans pupilles, comme des yeux d’aveugles. Leurs doigts ne se comptent qu’au nombre de quatre par main… Pourtant, les expressions des visages et les mouvements des corps sont impeccablement rendus, exagérés… Et c’est sans doute ce petit côté cartoon spécifique au trait d’Olivier Besseron qui adoucit l’enfer des rebondissements imaginés par le scénariste dans ce monde voulu quand même bien réaliste (même si caricaturé), voire dénonciateur…

Mélo Biélo est vraiment une très bonne surprise doublée d’une lecture tragico-hilarante. Vous aimez les voyages ? Le sport ? Le sexe ? La vodka ? Vous allez être servi !!! Avec trois autres titres, cette bande dessinée lance la collection Factory des éditions groupées Desinge et Hugo&Cie. Lors du festival d’Angoulême, en janvier 2010, ces quatre BD étaient présentées au public. Dans la foulée, Mélo Biélo se voyait distinguée par le prix Charlie Schlingo ! Un bon coup de starter pour un bel et bon ouvrage… à découvrir sans plus attendre !
 

Par Sylvestre, le 4 février 2010

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