MEDICIS
Cosme 1er – Des miettes au festin

En 1537, suite au rapprochement de l’Empereur Charles Quint et du Pape Clément VII, la gestion de la cité de Florence a été confiée au Duc Alexandre de Médicis. Ce dernier, peu enclin à assumer cette tâche, préfère s’abandonner à la luxure qui, bien entendu, indigne tous ses sujets y compris son cousin Lorenzaccio. Excédé, ce dernier finit par organiser son assassinat et prend la fuite sans profiter de la situation pour monter sur le trône désormais vacant. Les hautes instances de la ville décident alors d’y asseoir le fils de Jean des Bandes Noires de Médicis, Cosme. En effet, ce dernier, de par son manque de charisme et de prétention, pourrait se révéler le pantin idéal entre les mains de ces oligarques. Malheureusement, une fois reconnu par le Sénat et investi dans ses prérogatives ducales, le jeune Cosme se révèle très vite plus ambitieux que prévu et décide d’écarter ouvertement tous ceux qui souhaitent le manœuvrer ou tenter de lui barrer la route. Philippe Strozzi et Lorenzaccio de Médicis sont de cette engeance dont le jeune duc va devoir se méfier. Aussi, est-il prêt à les affronter sur le terrain de bataille. Il ne fait aucun doute que les qualités de fin stratège assurément insoupçonnées de ce haut personnage et les succès qu’il va obtenir vont être de nature à glorifier à nouveau les atours de la belle cité florentine.

Par phibes, le 28 janvier 2018

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Notre avis sur MEDICIS #4 – Cosme 1er – Des miettes au festin

Olivier Peru revient dans sa grande saga historique pour conter à nouveau la belle cité toscane, Florence, sous la coupe de la maison de Médicis et plus particulièrement, avec ce tome, sous celle de Cosme 1er, issu de la branche cadette des Médicis.

Toujours aussi impressionnant dans la restitution historique qui trahit, une fois encore, une solide recherche documentaire, le scénariste nous immerge dans la grande Histoire italienne, celle du 16ème siècle afin de relater le règne d’un homme qui a su manipuler, avec une bien belle efficacité, son entourage pour arriver à ses fins. Pour camper ce haut personnage, Oliver Peru ne manque nullement de références (à des lieux, à des personnages illustres) au travers d’une biographie somme toute assez sombre et remarquablement riche en évènements. Toujours sous le couvert d’une évocation intimiste portée par les réflexions de la cité florentine elle-même, on découvre la destinée de ce Cosme. Il ne fait aucun doute que celle-ci élude toute platitude tant elle se veut tourmentée, partagée entre assassinats, manipulations, intrigues et guerre fratricide.

On saluera le gros effort réalisé dans la structuration de cette biographie qui, ici, a le privilège d’alterner entre passé et présent. Par cette évocation, on finit par percevoir le secret qui entoure le caractère de ce haut personnage, certes au tout début plutôt lisse, mais se révélant très rapidement un véritable loup. On y découvre ses nombreux faits, certains malfaisants, d’autres plus glorieux en faveur du développement de Florence et de la Toscane.

Après avoir pris ses marques dans la série Trains de Légende, Francesco Mucciacito vient mettre son talent au profit de cet arc historique. A n’en pas douter, l’artiste révèle un très bon potentiel artistique pour illustrer la belle Florence (dans ses atours sous le règne de Cosme 1er) et dans la représentation de ses personnages. Assurément magnifié par la superbe colorisation nuancée de Digikore Studios, son travail réaliste révèle une richesse dans le détail et dans des plans très profitable, sous le couvert d’un encrage et d’un jeu d’ombres admirables.

Une bien belle fresque historique toujours aussi passionnante.

 

Par Phibes, le 28 janvier 2018

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