MÉDÉE
L'or de Byzance

 
En l’an 400, une escouade de romains dirigée par le légionnaire germain Aurélius atteint le temple d’Héra dans le but de déménager le trésor qu’il renferme vers la nouvelle capitale de l’empire, Constantinople. Opposée à ce transfert, la grande prêtresse des lieux, fille de Médée, est assassinée. Durant la seconde guerre mondiale, sur l’île crétoise occupée par les Allemands, le major nazi Aurech, qui n’est autre que le descendant d’Aurélius, s’éprend de Médée, la fille adoptive du docteur Argos, et finit par la violer. De cette union forcée, naît un garçon qui ne connaîtra jamais sa mère, morte en couche. Quelques vingt quatre ans plus tard, en 1967, ce dernier croise une jeune femme se prénommant Médée qui lui fait part de ses origines ancestrales et le convainc de réparer le drame qu’a vécu sa mère. Pour cela, le jeune homme doit retrouver son père qui se terre en quelque endroit secret.
 
 

Par phibes, le 12 septembre 2010

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Notre avis sur MÉDÉE #2 – L’or de Byzance

Ce deuxième tome qui vient prolonger les apparitions en de nombreuses époques de la mythique Médée, gardienne de la toison d’or, trouve là une connotation moins historique que dans le précédent épisode. En effet, si dans La toison d’or, il était surtout question de ce trésor légendaire et de ses symboles, L’or de Byzance semble plutôt s’orienter dans une sorte de vengeance insufflée par Médée, devenue la protectrice de sa descendance, à l’encontre d’un de ses nombreux tortionnaires à travers le temps, Aurélius/Aurech.

Comme il se doit, conformément à la structure complexe du précédent opus, le récit présent s’étend sur un alternat de plusieurs époques.  La narration, quant à elle, s’en trouve ici quelque peu plus allégée. Certes, le mélange mythologie/histoire contemporaine (Antiquité, seconde guerre, répression juive, Mossad, Odessa…) est consistant prouvant que les auteurs ont travaillé copieusement ce qui leur sert de base à leur fiction. Toutefois, le rendu, assez haché dans son rythme, manque cruellement de dynamisme si bien que le lecteur peut ne pas être convaincu à 100% par la quête du jeune Argos.

Ersel réalise un travail qui se veut attrayant mais qui semble moins pointu que dans le précédent épisode. Serait-ce peut-être à cause du changement de coloriste ? Toujours est-il que le détail auquel il nous avait habitué, est moins fourni. L’encrage est inégal, parfois délicat, parfois gras, selon les planches.

Un deuxième tome certes intéressant mais sans grande transcendance.

 

Par Phibes, le 12 septembre 2010

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