Mécanique Céleste
Mécanique céleste

Dans l’année 2028, la pétulante Aster et le débonnaire Wallis habitent une zone défavorisée. Ils se retrouvent pour aller prospecter dans la vieille ville dévastée et envahie par les eaux qui se trouve à proximité de Pan. Là, la jeune rouquine parvient à soustraire d’un char rouillé un obus qu’elle va pouvoir négocier au marché pour se payer des victuailles. Lors de la cérémonie de désignation du représentant en chef du peuple de Pan, un sinistre ambassadeur de la République de Fortuna fait son apparition armes à la main pour obtenir de la part de Pan une aide alimentaire perpétuelle contre protection militaire. En cas de réponse négative, ce sera la guerre. Eu égard à ces propositions abusives, Eddy, le nouveau leader du peuple reste sans voix jusqu’au moment où un infiltré de Céres anti-Fortuna lui souffle la réponse. Pan doit demander un arbitrage et celui-ci se fera par le biais de la Mécanique Céleste. Mais un problème subsiste : qu’est-ce que la Mécanique Céleste ? Le peuple de Pan a deux jours pour s’y accommoder. C’est à ce moment qu’apparaît Juba, le fils aîné d’Eddy qui, parti depuis plus de quatre ans de Pan, a pratiqué ce fameux rite bien surprenant. Aster et Wallis vont devoir y participer ainsi que 5 autres de leurs compatriotes. Le sort de leur peuple est en jeu.

Par phibes, le 11 octobre 2019

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Notre avis sur Mécanique Céleste #1 – Mécanique céleste

Mécanique Céleste peut se targuer d’être une aventure post-apocalyptique on ne peut plus captivante. En effet, Nerwan, ici en artiste complet, nous livre une intrigue parfaitement structurée qui fait un gros clin d’œil à notre enfance. Nous suivons donc Aster et Wallis, deux personnages issus d’un monde totalement ravagé par une catastrophe indéterminée et qui a fini par s’adapter à sa nouvelle condition.

A l’appui d’un travail en profondeur perceptible au fil des pages, Nerwan nous entraîne dans un affrontement entre régions survivantes. Loin de nous inviter dans une guerre fratricide et sanglante, l’artiste fait en sorte de nous surprendre (à l’instar du peuple de Pan) en explicitant que la mécanique céleste sera le moyen de conclure un accord entre deux nations opposantes. Et quel moyen ! Loin de se rattacher aux mouvements des étoiles, ce dernier se voit en rapport avec… le jeu de la balle aux prisonniers.

De fait, on tombe en plein délire, Nerwan ayant décidé de jouer avec ce rite pratiquement déifié par Fortuna. Et par ce biais, il nous permet d’assister à divers affrontements dans une dynamique ô combien décoiffante et purement addictive. Le divertissement prend toute son ampleur grâce aux échanges de plus en plus musclés couverts par des commentaires de speakers particulièrement efficaces.

A l’origine de la saga d’Or et le sang, de Jeu d’ombre entre autres, Merwan fait preuve ici d’un excellent tour de force quant à l’incroyable énergie de son dessin. Son trait révèle, dans un environnement en couleurs directes remarquable, une superbe étude du mouvement visible à la faveur d’un très bon découpage cinématographique. Les différents plans offerts dénotent une réelle modernité et mettent en exergue avec de bons élans d’humour des personnages soignés, particulièrement convaincants.

Un coup de cœur assuré !

Par Phibes, le 11 octobre 2019

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