ME AND THE DEVIL BLUES
Un canon de 32mm dans la main droite

RJ n’a aucune idée de ce que lui veut ce Blanc dans la voiture duquel il est monté. Il faut dire que dans cette partie des Etats-Unis, à cette époque, les Noirs ont bien des raisons d’avoir peur pour leur vie…

Clyde va en fait conduire RJ dans une grande propriété où est donnée une fête. Il va faire en sorte que RJ, virtuose à la guitare, retienne l’attention des convives pour aller cambrioler la maison pendant ce temps.

Après ce méfait qui ne se sera pas passé sans problème, et alors que Clyde et RJ discutaient comme deux ados du pouvoir de la musique, un groupe d’hommes va les agresser, assommant le Blanc et enlevant le Noir…

Remis du coup qu’il a pris, c’est en se faisant passer pour un journaliste que Clyde va atteindre la ville la plus proche et y chercher RJ. Il apprendra qu’il a été jeté dans une cellule de la prison en attendant d’assurer bientôt le spectacle : un lynchage dont il sera la victime…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ME AND THE DEVIL BLUES #2 – Un canon de 32mm dans la main droite

Ce second tome de la série Me and the devil blues propose comme deux parties distinctes. La première s’axe autour du drame qui a lieu dans la propriété que Clyde a voulu cambrioler et la seconde autour du mal qu’a le même Clyde à aller récupérer RJ dans le bled raciste où il est retenu prisonnier.

Avec un sens maîtrisé de la mise en scène, l’auteur réussit à faire ressembler son scénario à celui d’un excellent film d’épouvante. Le mangaka joue en effet beaucoup sur l’oppression des huis clos, sur les non-dits, sur la menace des armes et sur les angoisses de RJ qui non seulement est un Noir à la merci de Blancs racistes mais qui est aussi totalement désemparé devant le prix qu’il doit payer pour jouer si bien de la guitare ; il a maintenant dix doigts à la main droite… Quelle difformité ! (Mais quel talent !)

Akira Hiramoto joue aussi énormément sur les personnalités de ses héros, le musicien et le gangster. Deux hommes lancés sur les routes, chacun avec un passé qui déteint forcément sur le présent. Deux hommes liés par des circonstances rocambolesques dans une Amérique qui ne veut pas d’eux.

Le récit sait se faire captivant et le suspense de la fin de ce tome 2 est très fort. Avec Me and the devil blues, les éditions Kana proposent une série à grands frissons.
 

Par Sylvestre, le 22 novembre 2008

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