ME AND THE DEVIL BLUES
La ville où l'alcool est interdit

Depuis l’intérieur de sa cellule, RJ encore inconscient ne sait pas que les hommes qui sont en train de parier sur le nombre des doigts de sa main droite se livrent en même temps à un véritable jeu de pouvoir et de soumission qui va tourner au pugilat et poussera même certains à venir occuper l’autre cellule et la sienne.

La prison semble ainsi avoir fait le plein de gibiers de potence : oui, décidément, le jour du lynchage sera une très belle fête !

Mais de son côté, Clyde "Sawton" qui s’est fait offrir l’hospitalité chez MacDonald garde à l’esprit la dette qu’il a envers RJ et compte bien le sortir de là où il croupit avant qu’il ne soit trop tard…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ME AND THE DEVIL BLUES #3 – La ville où l’alcool est interdit

On aurait très bien pu voir commencer ce tome 3 par sa scène finale. En effet, tout le volume, qu’on pensait voir démarrer sur le jour du lynchage de RJ, s’étend en réalité sur des querelles entre habitants du bled où notre bluesman black s’est retrouvé derrière les barreaux. On pourrait donc déplorer que ce tome 3 soit un volume qui ne serve pas à grand-chose, mais on reconnaîtra cependant qu’il apporte un plus à l’ambiance de la série.

Si les Noirs sont méprisés par les Blancs de l’époque et de la région, on voit aussi que les hommes en général sont des prédateurs les uns pour les autres. Et tout cela est rendu graphiquement, par exemple, par des images subjectives originales (déformant les visions) ou par cette collection de sourires narquois qu’on voit défiler sur les visages de plusieurs des personnages. Par la peur qui capture ses proies, différentes, les unes après les autres, aussi. Par le mystère du discours de Ike à RJ, enfin…

Ce tome 3 de Me and the devil blues s’en sort donc finalement pas si mal que ça, ayant réussi à étirer le prélude à une situation dramatique (la mort annoncée de RJ) pour nous la faire sentir arriver pendant plus longtemps ! De la torture à petit feu, en quelques sortes. Le suspense est donc fort, et cette fin de livre nous laisse aussi malsainement curieux de la suite que nous l’avait fait la précédente ! Un constance dans la qualité, en d’autres termes…

A suivre.
 

Par Sylvestre, le 4 février 2009

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