ME AND THE DEVIL BLUES
Cross road blues

Paysan pauvre dans les Etats-Unis d’Amérique de la fin des années 30, « RJ » aime aller prendre du bon temps, le soir, après sa journée de labeur, au Juke Point où les hommes se retrouvent pour discuter, jouer et écouter les musiciens de passage. Il profite d’ailleurs d’autant plus de ces soirées que son enfant à venir risque bientôt de moins lui en laisser le loisir !

RJ gratouille sa guitare. Il aimerait jouer aussi bien que les meilleurs des bluesmen qu’il a eu l’occasion d’écouter. Mais invariablement, ses prestations appellent les moqueries de ses amis.

Un jour, alors qu’il se faisait railler, un homme dans l’assemblée lui a parlé de cette croyance… du fait que s’il se postait à la croisée de deux chemins en jouant n’importe quel morceau, il pouvait vendre son âme au Diable qui ne manquerait pas de venir le voir, en échange de quoi il possèderait alors un grand talent…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ME AND THE DEVIL BLUES #1 – Cross road blues

Librement inspiré de la vie de Robert Leroy Johnson, un célèbre musicien de blues, le manga Me and the devil blues traite un thème peu voire jamais abordé dans la bande dessinée japonaise : l’univers des paysans noirs et des bluesmen des Etats-Unis de la première moitié du XXème siècle.

Avec un dessin réaliste de grande qualité, Akira Hiramoto nous invite dans cette société noire dont la sueur et le travail ont marqué l’histoire et l’économie américaines, tout en nous proposant un récit empruntant au fantastique et au tabou : peut-on pactiser avec le Diable et alors obtenir ce que l’on désire le plus au monde ?

C’est la question posée concernant RJ, le héros de ce premier volume ; un héros que l’on connaîtra tour à tour bien piètre guitariste puis virtuose des six cordes sans avoir bien compris, tout comme lui, où se trouvait la frontière qu’il a manifestement franchie entre ces deux comportements.

Ambiances lumières du soir filtrant au travers des stores de bois d’où se dégage la fumée des cigarettes bien méritées après le labeur, ambiance air brassé par les lentes pales d’un ventilateur de plafond fatigué, ambiance magique bercée par la facilité avec laquelle les meilleurs chantent leur blues accompagnés de leur fidèle guitare… Embarquez pour un envoûtant et mystérieux voyage grâce à Me and the devil blues aux éditions Kana.
 

Par Sylvestre, le 2 septembre 2008

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