MAYDAY
Dernier cargo

Quelques douze mois après le crash de son avion de la Panax 013 dans lequel son beau-père, le Commandant Gustafson, a trouvé la mort, Azad Mikoyan a pris du recul vis-à-vis de ce drame qui l’a profondément marqué en tant que rescapé. Aujourd’hui, il travaille dans l’humanitaire en tant que pilote de la Transkivu au Congo. Mais malheureusement pour lui, un nouveau crash dont il est le témoin privilégié, lui rouvre la cicatrice psychologique laissée par la précédente tragédie. Aussi, ne tarde-t-il pas à recroiser le chemin des enquêteurs de l’O.A.C.I. et du B.E.A. qu’il ne connaît que trop pour les avoir vus auparavant et qui planchent toujours sur l’accident aéronautique dont il a été la victime. Compte tenu des faibles indices que renferment les deux boites noires de la Panax 013, toutes les conjectures sont possibles pour les enquêteurs et pour ceux qui ont perdu un être cher tel le Comte Lebedev. Mais qu’elle est la bonne ? Erreur humaine ou défaillance mécanique due à la vétusté de l’avion ? Ah, si Azad pouvait se rappeler ce qui s’est réellement passé ce jour-là !

 

Par phibes, le 14 octobre 2010

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Notre avis sur MAYDAY #2 – Dernier cargo

La problématique liée aux avions-poubelles est relancée dans ce deuxième tome qui sonne la levée définitive de l’étouffante énigme du crash de l’avion de la Panax 013. Youssef Daoudi, fortement inspiré par un domaine qu’il semble bien connaître, poursuit son intrigue dans un souffle ô combien psychologiquement décapant et dramatiquement sans appel.

Reprenant l’enquête menée par les services spéciaux mandatés en la circonstance tels l’O.A.C.I. et le B.E.A., l’auteur vient remettre sur le tapis les personnages que l’on a pu croiser initialement. Par ce biais, il nous éclaire au moyen d’une structure scénaristique solide, sur leurs implications par rapport au drame et oriente avec subtilité la suspicion sur tel ou tel personnage.

Assurément, le récit, d’une densité palpable, entretient un suspense et une tension extrême grâce au jeu de ces protagonistes qui se révèlent dans des agissements surprenants (personnalité double, subjectivité dans le jugement, faiblesse émotionnelle…). De même, Youssef Daoudi aime ébranler et le fait habilement tout au long de son équipée, en usant d’aveux chocs, de situations extrêmes, implacables et cauchemardesques et en prenant au dépourvu.

Ce sentiment est conforté par un dessin des plus expressifs. On pourra être subjugué par la maturité de son trait et par cette énergie que distillent à grand renfort ses vignettes aux dimensions aléatoirement probantes (plus grandes que dans le précédent tome) dans lesquelles on appréciera le réalisme des personnages et surtout des aéronefs dans leurs évolutions malheureuses les plus folles et leur technicité.

Un thriller aéronautique de haut vol qui aura pour effet d’augmenter la hantise de ceux qui craignent ce moyen de transport.

 

Par Phibes, le 14 octobre 2010

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