TEX (MAXI)
Oklahoma !

Les indiens de l’Oklahoma ayant été enfermés dans des réserves, le Gouverneur de ce territoire a décidé d’ouvrir ses frontières et de le morceler en concessions. Compte tenu du nombre imposant de colons intéressés par cette ouverture territoriale, une grande course a été organisée par les instances gouvernementales afin que les meilleurs compétiteurs puissent recevoir le bout de terrain escompté. Venant du Tennessee, la famille Paxton fait partie de ceux qui vont tenter leur chance. Mais en traversant le Kansas, ils sont assaillis par des renégats. Harvey, le chef de famille est tué, laissant sa femme, sa fille et son fils en plein désarroi. Pourquoi un tel raid meurtrier totalement gratuit puisque cette famille ne possède aucune valeur ? Le ranger Tex Willer et son compagnon de route Kit Carson vont essayer d’analyser cet assaut qui fait écho à d’autres perpétrés dans la région. Pour cela, ils se joignent à la famille Paxton et se décident à partager leur quête. Celle-ci va croiser le chemin du richissime Cummings, représentant de la ligne ferroviaire qui dessert le pays.

Par phibes, le 20 janvier 2014

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Notre avis sur TEX (MAXI) #1 – Oklahoma !

Fort du succès qu’ils ont eu en créant en 1948 leur personnage Tex Willer, Gianluigi Bonelli et Aurelio Gallepini peuvent se vanter, depuis lors, d’avoir fait des émules. En effet, le fameux ranger a donné lieu à nombre d’aventures réalisées par d’autres artistes publiées dans des petits magazines mensuels de poches italiens. Réédités aujourd’hui (depuis 2009) par Clair de Lune, Tex voit ses équipées conquérir le marché français dans une version traduite et complète.

Ce volumineux ouvrage de plus de 340 pages, porté par deux artistes italiens pur jus (Giancarlo Berardi et Letteri) nous entraîne dans les ambiances surchauffées de la conquête de l’Ouest. Résonnant comme un appel au voyage, le titre ne souffre d’aucune erreur sur la destination. Direction l’Oklahoma, nouveau territoire américain prêt à recevoir la "civilisation" et, par ce biais son lot, impressionnant de colons, sur le sol duquel Tex Willer se doit de laisser sa trace.

Ce western est digne des plus grands classiques aventureux. Giancarlo Berardi signe ici une histoire dotée d’une intrigue un tantinet conventionnelle, très bien structurée, rebondissante et emballée comme un cheval au galop, dans laquelle évidemment le personnage principal tire son épingle du jeu. Grâce à sa soif intarissable de justice, sa force physique et son grand courage, Tex Willer a vite fait de prendre parti pour la veuve et l’orphelin, et à les défendre, selon des moyens plus ou moins légaux (à coups de poings, de révolver et de pointes d’humour), contre une bande de profiteurs sanguinaires. Ballotant entre aventure et équipée policière, le récit reste tout du long captivant et nous amène vite à goûter à cette ferveur dont été animés les premiers colons de l’Oklahoma. A cet égard, on reconnaîtra un choix particulièrement varié des protagonistes qui nous permet ainsi de sentir la fièvre à des degrés très différents (des drames aussi) mais également de découvrir, la conquête de l’Ouest est ainsi faite, un éventail de crapules également bien assaisonné. Et de fait, le rapprochement de ses deux clans fait des étincelles que Tex et Kit vont devoir gérer, bruyamment et brillamment, cela va sans dire.

Guglielmo Letteri parvient à donner un souffle bien conquérant dans sa mise en image. D’un abord très classique, son trait se veut, au gré d’un encrageparfait, largement suffisant pour croquer les immenses espaces sauvages américains dans des proportions qui appellent indubitablement au voyage. Côté personnages, l’artiste a du répondant et parvient à animer une galerie de portraits bien fournie dans laquelle on a la chance de ne pas se perdre. Tex Willer, reconnaissable entre tous, de par sa tenue vestimentaire inusable, crève les vignettes et nous donne bien du plaisir à le suivre.

Une aventure au grand air menée tambour battant, avec une intrigue pas forcément très originale mais qui a l’avantage de vous donner l’envie de vous nourrir d’avantage de ce genre très apprécié qu’est le Western.

Par Phibes, le 20 janvier 2014

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