TEX (MAXI)
Le train blindé

Sur le territoire méridional de l’Arizona, des raids meurtriers touchant des familles entières de fermiers sont perpétrés par une bande de hors-la-loi mexicains. Devant ce phénomène inquiétant, un parti de volontaires mené par les Texans Tex Willer et Kit Carson ont été dépêchés pour en savoir un peu plus. Après un premier affrontement, ces derniers découvrent que les assassins, soldats réguliers de l’armée mexicaine, agissent pour le compte d’un militaire ambitieux, le général Contreras qui souhaite récupérer les territoires attribués aux Etats-Unis après la dernière guerre. Tex Willer se voit alors proposé de la part du Sénateur Davis et du Général Thompson de sabrer les actions de Contreras. Pour cela, le ranger doit couper les ailes à celui-ci, en lui dérobant en particulier l’or et les armes dont il a besoin pour faire sa guerre. Le point faible semble être le train qui relie la tanière du militaire à Chihuahua.

Par phibes, le 11 janvier 2014

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Notre avis sur TEX (MAXI) #8 – Le train blindé

Personnage emblématique de la bande dessinée italienne créé en 1948 par Gianluigi Bonelli et Aurelio Gallepini, Tex Willer peut se vanter d’avoir une destinée particulièrement nourrie. En effet, nombreux sont les artistes qui se sont attelés et qui continuent à animer le fameux ranger texan dans des aventures toujours aussi imprégnées des ambiances post-guerre de sécession de l’Ouest américain.

Pour l’occasion, ce sont deux grands auteurs du monde du 9ème art qui se connaissent bien pour avoir œuvré de concert sur les séries Hombre, Jack l’éventreur…et qui se lancent dans la réalisation de cette nouvelle équipée reprise dans sa version complète traduite en français par l’éditeur Clair de Lune.

Antonio Segura et José Ortiz nous offrent donc ici des péripéties westerniennes indubitablement classiques et riches en action, dans la lignée des films réalisés par John Ford animées par des personnages bien caractérisés. En particulier, Tex Willer, ranger doté d’une intégrité inébranlable quant au respect de la loi mais qui peut de temps à autres faire quelques incartades pour faire régner la justice. Avec le Train blindé, le fameux personnage, affublé de l’un de ses compagnons de routes, Kit Carson, se voit entraîné dans le détroussage d’un militaire mexicain pour le moins ambitieux et sanguinaire.

Cette aventure qui utilise comme fil rouge une ligne ferroviaire nous donne surtout à apprécier les qualités stratégiques d’Antonio Segura. Celui-ci permet à Tex Willer de concocter toute une opération aux circonvolutions à la fois distrayantes et pleines de rebondissements. Par ce biais, l’action pétaradante trouve sa place, agrémentée d’un petit humour "Carsonnien" non déplaisant.

Le dessin en noir et blanc subtilement encré de José Ortiz est un pur régal et démontre à quel point cet artiste sait jouer de son coup de crayon dans des proportions fortement réalistes. Il ne fait aucun doute que grâce à cette aptitude, il campe remarquablement les ambiances mexicano-américaines, croquant les grands espaces désertiques et rocailleux avec une certaines authenticité. Pareillement, il a le sens du mouvement et de fait, ses actions se voient également des plus convaincantes. Enfin, il sait du charisme à ses personnages, via une galerie de portraits des plus diversifiée.

Un western complet et volumineux qui permet de passer un fort agréable moment de lecture porté par deux artistes bien inspirés par ce style.

Par Phibes, le 11 janvier 2014

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