Les mauvais coups

Deux actions s’entremêlent dans cet album.
Tout d’abord nous rencontrons le jeune Edmond, en 1928, qui doit se résigner à suivre les traces de son père médecin. Pas très en accord avec l’esprit bourgeois de sa famille il va, au détour d’une rencontre, s’attacher à une communauté de bohémiens auprès de laquelle il retrouve cet esprit de liberté qui lui manque. C’est là aussi qu’il va rencontrer la belle Margot.
Ensuite, en 1971, nous suivons le jeune Pierre. Un peu paumé, il accepte un nouveau travail qui consiste à aider une vieille femme paraplégique. Très vite, il sent bien que l’affection s’installe dans cette étrange relation. Mais tout risque de partir en vrille dès que son copain Olivier s’en mêle…

Par fredgri, le 17 août 2010

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Notre avis sur Les mauvais coups

Nous sommes, au début, confronté à deux époques différentes, avec deux histoires bien distinctes. Je ne vous révèlerais pas ce qui peut bien les lier ensemble, néanmoins, de ce croisement d’époque, les auteurs ont su tisser une intrigue globale pleine de subtilité, de finesse.
Les deux héros sont deux jeunes hommes qui se cherchent, mais qui découvrent qu’il est plus important de croire en ses convictions que d’écouter les mauvais conseils. Que ce soit Edmond et ce cadre familiale assez lourd ou tous se vouvoient, ou bien Pierre avec ses amis qui préparent un mauvais coup. Bien plus que dans le déroulement de l’intrigue en elle même, Sandrine et Christophe Bon s’attachent à parler de leur personnage, du processus qui va les amener à prendre conscience de ce qu’ils veulent vraiment, quitte à être en rupture avec ceux qui les entourent.
On est donc réellement dans une écriture très fine, bien qu’au fond, l’intrigue est assez convenue. Il y a beaucoup d’affection pour ces deux hommes dans ce scénario. Peut-être que cela aurait mérité d’avoir un peu plus de scènes "intimistes", malgré tout j’ai été touché par ce qui se dégage de ces deux personnages en particulier, et par leur relation avec ces femmes.
Je n’ai pas tout de suite été séduit par le dessin et la mise en couleur, par contre, mais, en fin de compte, l’osmose s’opère très bien sans qu’on s’en rende compte véritablement. Le dessin devenant assez expressif. J’aurais juste un bémol à émettre sur le côté finition de l’ensemble, mais c’est du chipotage car franchement le charme fonctionne très vite, sans soucis.
A la finale, un album qui peut passer inaperçu, mais qui donne l’occasion de faire une lecture très touchante.

Par FredGri, le 17 août 2010

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