MASSIVE (THE) (VF)
Pacifique Noir

(The Massive 1 à 6)
Dans le monde de Massive l’écosystème a fini par se rebeller, à grand renfort de Tsunami, de tremblements de terre et de montée des eaux généralisée, amenant en partie à la fin de notre civilisation telle que nous la connaissons. On a appelé cette réaction le "Crash" !
Douze mois après. L’équipage du navire Kapital, sous les ordres de Callum Israel, un ex-mercenaire, qui appartient à l’organisation éco-terroriste "Ninth Wave", patrouille en recherchant un autre bateau, porté disparu : le Massive. ils doivent composer avec les pirates qui les assaillent, trouver du ravitaillement tout en restant vigilant… Le monde est désormais très dangereux…

Par fredgri, le 9 juin 2013

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur MASSIVE (THE) (VF) #1 – Pacifique Noir

The Massive arrive donc en France avec ce premier volume qui permet de retrouver le Brian Wood très impliqué de Channel Zero, de DMZ. Ici, il s’engage dans l’écologie combattante et imagine un monde ou la nature aurait en quelque sorte décidé de reprendre le dessus, mais de façon un peu radicale, tout de même. Les humains doivent dorénavant survivre avec ce qui leur reste.

Alors bien sur, on pourrait se dire que le concept de départ est moyennement porteur pour développer une série passionnante, mais il ne faut pas oublier que Brian Wood est aux commandes, d’une part, et qu’ensuite c’est un scénariste suffisamment intelligent et virtuose pour qu’on puisse lui faire aveuglément confiance ! Car dès les premières pages, son sens très aiguisé de la caractérisation fait mouche.
Les récits sont certes assez lents, néanmoins on n’est pas non plus dans de la bête décompression pour faire durer, bien au contraire. Nous découvrons la situation au fur et à mesure, que ce soit sur le plan mondial, local ou simplement intimiste les enjeux sont compliqués et la pression qui s’exerce sur Callum Israel et ses hommes est très palpable ! Mais Wood ne cantonne pas son écriture à l’aspect "écologique". Comme à son habitude, il explore les motivations des uns et des autres, leur vécu, l’impact que tout ça a eu sur leur existence… C’est extrêmement subtil et passionnant ! On regrette juste que Panini n’ai pas mis les 3 mini-récits fondateurs parus dans les Dark Horse Presents 8 à 10, récits qui posaient les bases en introduisant Callum et Mag, ainsi que le Crash ! Du coup, en démarrant la lecture on a le sentiment de ne pas avoir forcément toutes les infos !

Ce qui est particulièrement fascinant aussi dans cette écriture de Wood c’est la capacité qu’il a de développer des micro-intrigues qui tiennent sur une vingtaine de pages. On est loin des longues saga de 12 numéros, ici Wood se contente de l’essentiel, tout en mettant l’accent sur ses personnages. Ce qui donne l’impression d’une succession de "stand alone" passionnants (il s’agit de récits auto-contenus qui tiennent sur un single, au lieu de s’étaler sur davantage). L’intérêt de ce procédé réside dans l’attention portée sur la psychologie et la situation elle même, tout en restant cohérent par rapport à une intrigue globale. Il peut ainsi, par petite touche, installer son univers, rendre compte de sa complexité sans pour autant sacrifier ses personnages. Ainsi, chaque "chapitre" revient sur une étape cruciale, qu’il s’agisse de ravitaillement, d’attaque, de contacts à prendre on avance dans la série sans en lâcher une miette !
De plus, graphiquement on est tout de même gâté. On commence avec Kristian Donaldson avec son dessin nourrit de modélisation 3D particulièrement bien intégrée, puis on conclue avec Gary Brown qui livre des planches qui nous rappellent des gens comme John Paul Leon (qui signe aussi les couvertures de la série) !!!

Une série quelque peu atypique, mais qui reste captivante et très instructive en terme de réflexions sur le monde, sur l’environnement !

Un must à découvrir !

Par FredGri, le 9 juin 2013

Publicité