MARZI
Nouvelle vague

 
C’est la fin de l’année scolaire et pour une fois, Marzi ne va pas passer son été en famille à la campagne. Elle a en effet la possibilité de partir en colonie de vacances, à la mer, grâce au travail de son père. L’occasion est trop belle et c’est ainsi qu’elle part pour Gdansk, sur la mer Baltique, avec un groupe d’ados de son âge.

Outre la visite qu’elle fera des chantiers navals de Gdansk, Marzi ira le jour à la plage et s’amusera la nuit avec les autres à invoquer des fantômes lors de mémorables séances de spiritisme. Elle aimera aussi et surtout passer du temps avec sa copine Kamila qui est allée plusieurs fois en France et regrettera durant tout son séjour que des camarades moqueurs aient perdu le bout de papier sur lequel un Allemand qu’elle a rencontré à la plage lui avait laissé son adresse postale…
 

Par sylvestre, le 9 septembre 2017

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Notre avis sur MARZI #7 – Nouvelle vague

 
Vacances à la plage pour la première fois de sa vie sans ses parents, jeux avec les copains, amourettes… En colonie, le temps est à l’insouciance estivale et aux mini transgressions après que l’année scolaire s’est terminée. Marzi se fait de nouveaux amis, garçons et filles. Elle parle de sujets de son âge mais n’hésite pas non plus à tenir des conversations un peu plus teintées de politique. Il faut dire que la Pologne est à une période charnière : Solidarnosc, le parti de Lech Walesa, a bouleversé les consciences et le "grand frère", l’U.R.S.S, vit également des moments décisifs.

Marzi ne perd pas une occasion d’afficher son intérêt pour la France. Cette destination fantasmée et encore mal maîtrisée est d’autant plus importante pour la jeune fille que dans son pays la Pologne, les gens ne sont toujours pas aussi libres qu’ils aimeraient l’être, notamment lorsqu’il s’agit de voyager à l’étranger ailleurs que dans les pays du bloc communiste. Cet attrait pour "l’occident" est une manière de se rendre intéressante mais c’est aussi et surtout un moteur pour Marzi, voire l’occasion de jouer l’intrigante comme dans cette séquence où elle regarde la mer en dissertant malicieusement à voix haute sur la notion de frontières…

Sans besoin de bâtir une intrigue alors que le contexte politique aurait pu donner mille idées à un auteur qui aurait voulu en profiter, Marzena Sowa continue de nous livrer purement, simplement et généreusement les souvenirs qu’elle garde de son enfance ; son compagnon Sylvain Savoia s’occupant de nous dessiner tout ça de manière très fraîche.

C’est la fin de l’année scolaire, en début d’album. C’est aussi la fin d’un cycle : la fin de l’enfance de Marzi… C’est la fin de certaines illusions socialistes, par-dessus le marché, et la fin de cette série de bandes dessinées qu’on suit avec intérêt et curiosité depuis le premier tome. Une fin belle et un pey triste à la fois. Pleine de nostalgie, mais d’espoirs aussi.
 

Par Sylvestre, le 9 septembre 2017

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