MARVEL MEGA
Code of honor 1/2

(Code of honor 1 et 2)
Dans les années 70, la vie des new-yorkais est difficile car les super-héros sont partout, les combats mettent les "civiles" en danger et le boulot de Jeff Piper, jeune policier black, n’en est pas plus simple. Comment, alors, construire une vie de famille et élever ses enfants dans ce contexte ?

Par fredgri, le 1 janvier 2001

Notre avis sur MARVEL MEGA #6 – Code of honor 1/2

Suite directe de Marvels (de Ross et Busiek), Code of honor suit cette fois les pas d’un jeune policier qui doit à la fois tenter de construire une vie normale dans ce contexte difficile mais aussi essayer de survivre à cette folie qui amène tous ce ssuper-héros à se battre dans la rue, souvent au mépris des gens normaux qui pourtant vivent ici ! Le propos est donc bien plus social que nostalgique, les héros ne sont pas glorifiés mais montrés du doigts, et à ce niveau le travail de Dixon est assez intéressant même si finalement les questions posées sont sans cesse rabachées par n’importe quelle série TV "on the street" actuelle, la dessus pas vraiment grand chose de nouveau. Non ce qui est intéressant c’est justement de se rendre compte qu’au delà de cette imagerie héroïque le super-héros provoque avant tout des questions et de la peur, le citoyen se rend compte que dans un tel monde il n’est à aucun moment en sécurité, qu’il n’a aucune prise sur la réalité et surtout qu’il n’est qu’un simple être humain, loin des guignols sur-musclés qui se tabassent à chaque rue. Peut-être que Dixon force trop le côté Harlem, drogue et qu’il aurait pu aussi montrer davantage ce qu’un pékin moyen pouvait construire au milieu de ce fatras ! A quelques moments, le flics s’interroge sur le principe de l’identité secrète, sur le fait que ces héros doivent quand même bouffer et certainement, donc, avoir un job à côté, mais ça ne va pas plus loin, c’est juste des trucs que les gens se disent en allant bosser ou le soir en buvant un coup entre pote. Et c’est peut-être là justement le problème, ça ne va pas très loin, on croise juste à peine les super-héros qui hantent du début à la fin cette histoire, Dixon s’engage dans des voies qui ont beaucoup de potentiel mais finalement ne va pas jusqu’au bout !!!
Sinon, sur le plan graphique, Tristan Shane rend un boulot vraiment très honnète mais sa propension à rajouter des effets partout, à faire de chaque super-héros un champion bodybuldé grimaçant (on devine bien les photos qui ont servie de base) énervent vite, en fin de compte, de son côté le style très photographique de Brad Parker fige trop chaque planche, deshumanisant l’ensemble dans une suite de clichés limite inexpressifs !Par contre Terese Nielsen a un superbe style, plus graphique et moins fanfaron que les autres, pareil pour Evans.
Loin de tenir la comparaison avec son prédécesseur, Code of Honor amène quand même de bonnes questions, ensuite faudrait-il que la cohésion graphique soit là !!!

Par FredGri, le 3 mars 2008

Publicité