MARSHAL BASS
La mort misérable et solitaire de Mindy Maguire

Dans le tripot de Madame Cléo, Bernhardt le puant vient de se faire tuer par Mindy Maguire qui s’est ensuite enfuie avec son or. Bien sur, le shérif organise tout de suite une battue pour poursuivre la meurtrière, mais River Bass connait l’issue de cette chasse, il veut d’abord connaître la vérité et amener la jeune femme à être dignement jugée. Il part donc de son côté, bientôt rejoint par Cameron Defoe qui veut mieux connaître celui qui a tué deux de ses frères…

Par fredgri, le 29 août 2022

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Notre avis sur MARSHAL BASS #8 – La mort misérable et solitaire de Mindy Maguire

Au risque de me répéter, Marshal Bass est la série western du moment, celle qui voit chaque nouvel album monter le niveau des précédents, tant l’écriture de Macan fonctionne bien, tant les dessins de Kordey semblent coller à la perfection au récit ! On sent que le duo, qui a déjà beaucoup travaillé ensemble, est ici au meilleur de sa forme, complètement en phase sur un univers rude, sans concession, mais loin des codes traditionnels du Western aussi !

River fait à nouveau cavalier seul, même s’il est rapidement rejoint par le pacifique Cameron et ensuite par la truculente Mindy. Cependant, les auteurs confrontent leur "héros" à la solitude du premier et à la condition de femme en quête de liberté de la seconde. Un joyeux mélange qui ne provoque aucune étincelle, mais qui permet à ces trois âmes solitaires de trouver un juste milieu ensemble, de faire un bout de chemin, côte à côte. C’est pourquoi les dialogues sont importants, toutes les scènes ou ils échangent, tentent de mieux se connaître, discutent du geste de Mindy, du passé de Cameron etc. C’est très touchant, une façon de faire vivre un récit grâce à des simples moments qui ne font pas avancer le schmilblick, mais qui restent savoureux et vivants.

Une série loin des grands canons du genre, avec deux auteurs qui se régalent pour notre plus grand plaisir !

On peut avoir l’impression qu’il n’y a pas grand chose à en dire, au final, mais détrompez-vous, plus on avance, plus on entre dans la matière même des personnages. Comme, par exemple, l’arrivée du père de Bathsheba, la femme de River. Le vieil homme arrive tranquillement, sans que l’on ne sache vraiment qui il est, il traîne des pieds, discute avec ses petits enfants sans que personne ne se doute de sa véritable identité. C’est un peu ça Marshal Bass, des sous-intrigues assez simples, très habilement glissées, un background qui se complexifie doucement !

Très vivement conseillé, bien évidemment !

Par FredGri, le 29 août 2022

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