Marius - 2ème partie

Norine, la mère de Fanny, est venue voir César pour se plaindre de l’attitude de son fils Marius. En effet, ce dernier a assurément des sentiments pour la jeune marchande de coquillages mais pourtant, il refuse de la marier. Aussi, le patron du bar de la Marine a donné sa parole qu’il allait faire entendre raison à son fils. Après le départ de Norine, César interroge donc Marius sur les sentiments qu’il éprouve envers Fanny et eu égard au refus de son fils de la prendre comme épouse, s’imagine qu’il entretient une relation coupable avec une autre femme. Pourtant, le jeune homme n’a qu’une envie, celle de prendre la mer et d’aller visiter des contrées inconnues. Aussi, quand Fanny vient le retrouver au soir, après la fermeture du bar, pour lui annoncer qu’elle a refusé de se lier au vieux Panisse, Marius ne peut que lui avouer son irrésistible envie de partir. C’est alors qu’il apprend que le navire Le Corse est arrivé au port. Que va-t-il décidé ? Partira ou partira pas ?

Par phibes, le 24 novembre 2020

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Notre avis sur Marius – 2ème partie

Après une première partie ô combien savoureuse qui permettait de replonger dans les ambiances marseillaises des années 30, nous revenons à nouveau dans le giron du patron du bar de la Marine, César, et dans les hésitations sentimentales de son fils, Marius, envers la belle Fanny.

Conçue initialement pour le théâtre sous l’appellation de la trilogie marseillaise (avec Fanny et César), cette belle histoire pagnolesque qui est devenue un grand classique de la culture française, fait l’objet aujourd’hui d’une adaptation en bande dessinée des plus concluantes, et ce, à double titre.

Tout d’abord, on pourra saluer la très belle prestation scénaristique du tandem Serge Scotto/Eric Stoffel qui a décidé de remettre sur le tapis éditorial les œuvres du fameux auteur provençal Marcel Pagnol. Avec Marius, eu égard à la qualité des échanges mis en valeur, les coscénaristes signent un diptyque qui a le privilège de bien camper les sympathiques ambiances du Vieux-Port et de ses résidents, sous le couvert d’un choix aiguisé de discussions hautes en couleur dont certaines sont passées à la postérité (celles de la partie de cartes en particulier). La fraîcheur ambiante, les tergiversations de Marius, l’amour sincère de Fanny, la verve naturelle de César, ses répliques railleuses, font que tout s’articule dans une fluidité extraordinaire pour ne pas dire enchanteresse et fait mouche à chaque instant.

Ensuite, il y a le dessin signé Sébastien Moricé qui assure la couleur. Là aussi, la qualité est au rendez-vous ! L’artiste use d’un trait très mature qui draine à la fois douceur, bonhomie, générosité. Il suffit d’admirer ses larges décors détaillés dont la justesse, l’authenticité qui s’en dégage nous fait faire habilement un bond en arrière dans le temps fortement agréable et documenté. Pareillement, le travail sur les personnages est des plus réalistes. L’expressivité de ces derniers est impressionnante, chaleureuse, dotée d’une sensibilité qui a tout pour émouvoir ou faire rire.

Une fin de cycle superbe dans une version illustrée qui fait réellement honneur à l’œuvre originelle. Bravo ! Vivement l’adaptation de Fanny !

Par Phibes, le 24 novembre 2020

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